Quand le maire de Festubert TROQUE l’éclairage public contre le tout-à-l’égout…

Au terme des débats du Comité Syndical du SIVOM de l’Artois qui s’est tenu ce lundi 21 mars 2022 à la Salle des Fêtes de Festubert, nous connaissons enfin les raisons du report sans fin des travaux de TOUT-A-L’EGOUT à Festubert. Une arlésienne vieille de quelques décennies pour laquelle il est urgent d’attendre selon le maire de Festubert…

C’est au travers d’une « digression » du Président du SIVOM de l’Artois ( ex. SIVOM des deux cantons ) au cours des débats du comité syndical ( l’équivalent du conseil municipal ) qui s’est tenu ce lundi 21 mars 2022 à la salle des Fêtes de Festubert ( une délocalisation et une proximité qu’il faut saluer ), que le public présent a enfin eu connaissance des raisons du nième report des travaux de tout-à-l’égout à Festubert  (1ère tranche prévue par la CABBALR Grand’rue à partir de Cuinchy ).

Selon les propos du Président, celui-ci par ailleurs maire de Cuinchy, a contacté le maire de Festubert pour lui proposer une partition entre deux programmes de travaux : la mutation de l’éclairage public en sources lumineuses LED ou une tranche de travaux de tout-à-l’égout. Le maire de Festubert a fait le choix de l’éclairage public et a de fait renoncé au démarrage du programme de tout-à-l’égout… Pas une véritable révélation sur ce sujet dès l’instant où un article de la Voix du Nord du 11 octobre 2016 faisait référence à la renonciation au programme de travaux d’une commune voisine à l’avantage de Cuinchy. Les lecteurs savent désormais « officiellement » (oups) que c’est bien Festubert qui a laissé passer son tour… La gouvernance de Festubert ferait bien de relire le passage de l’Ancien Testament faisant état de l’accord passé entre les frères Jacob et Esaü pour un plat de lentilles … à l’origine du dicton « Qui va à la chasse perd sa place« .

Un choix de « coin de table » semble-t-il qui n’a en toute hypothèse, pas donné lieu à un arbitrage en conseil municipal et pas davantage de débat public. Certes la rénovation de l’éclairage public en mode « LED » n’est pas contestable même si des expériences de modulation de celui-ci sont malheureusement absentes. Pour autant fallait-il sacrifier le programme du tout-à-l’égout à Festubert ?

Les acquéreurs de propriétés anciennes ou les porteurs de projets de maisons neuves connaissent le prix de ce choix issue d’une « démocrature » très locale. Pour les premiers cela passe par une mise aux normes de l’installation d’assainissement autonome existante et pour les seconds par la création d’une micro-station d’épuration le plus souvent. Autrement dit un budget compris entre 12 et 15 000€ TTC… A celà s’ajoute depuis cette année, la taxe « GEMAPI » de 80€/an en moyenne sur la taxe foncière pour faire face aux travaux d’assainissement notamment… Et cela n’est rien au regard des atteintes lourdes à l’environnement de plus en plus fragilisé, avec des impacts souvent irréversibles pour les générations futures.

Une antique ARLESIENNE de plus donc à Festubert qui a pris plus de vingt ans de retard dans le domaine de l’assainissement collectif. Alors que « la maison brûle et nous regardons ailleurs » ( Jacques Chirac – 2002 ). A quand un débat citoyen sur ce sujet essentiel ? L’association Ô FAIT HUBERT s’est modestement emparée de ce sujet sur sollicitation de quelques pionniers du village qui s’intéressent au sujet de l’hydraulique.

Bien évidemment, au-delà de cette information, Hubert reviendra sur l’essentiel de ce comité syndical qui a été riche d’enseignements…