Production d’eau potable à Festubert ( 3 )

Quelles sont donc les conditions requises pour définir la zone propice à la recherche d’un futur site d’exploitation ? Sur le secteur de Festubert, la seule ressource exploitable est celle issue de la nappe de la CRAIE dont la profondeur est variable selon les secteurs. La craie est une roche tendre, fortement carbonatée ( carbonate de calcium… ), poreuse et plus ou moins fissurée.

Cette craie joue un rôle de réservoir en sous-sol, à l’intérieur duquel circule l’eau issue des précipitations ( pluies ). Cette fissuration de la craie diminue avec l’augmentation de la couche de recouvrement ( terre végétale et argiles ).

Toute la question est donc de repérer un secteur où la couche de recouvrement est suffisamment épaisse pour protéger le réservoir de la craie des pollutions de surface mais pas trop au regard des règles de fissuration. L’argile de Louvil ( argile plastique gris noire ou verdâtre ) est un élément déterminant quant à la protection du « toit » de craie puisque celle-ci est imperméable.
On peut  sans doute déjà observer ce type de couche de sous-sol, notamment à l’occasion de creusement de tranchées. Cette argile est visqueuse, collante… et comporte des sables verts et des éléments de sulfure de fer ( points rougeâtres ).

Le secteur de Festubert répondant le mieux à cette géologie « type » suit la ligne : rue de Lille / rue de Béthune pour descendre vers la Grand Rue. Autrement dit, il s’agit d’un « quadrilatère » qui part du Pouillard, en passant par le Favril jusqu’au Marais de l’Ergonne ( côté Givenchy ) et qui suit le Haut-Courant jusqu’à la rue des Cuveliers…
La craie y est à priori protégée par une couche d’argile de Louvil de l’ordre de 12/15 mètres d’épaisseur après 2/3 mètres de terre végétale et argile/sable perméables.

Quatre sites ont été définis dans cette aire géologique, comme
potentiellement susceptibles de produire entre 80 et 150 m³/heure ( celui des rues Capite / Plantin produisait plus de 150m³/heure ). Nous reviendrons sur la localisation de ces quatre sites dans la dernière partie des développements. Préalablement, il paraît intéressant de faire un point sur les procédures techniques et administratives qui inaugurent ce type d’équipement.

à suivre