Modification du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal : une simple démarche « administrative » pour Festubert… (2/4 ) )

 Une gouvernance municipale arc-boutée sur une démarche administrative sans grand intérêt pour le public. La modification du PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) est traitée comme bon nombre d’obligations administratives légales, la gouvernance municipale passant à côté du SENS de ce processus.

Sur 4 emplacements réservés ( partie quadrillée sur le plan matérialisant le projet ), deux sont fort à propos supprimés dès l’instant où leur objet est réalisé. Il s’agit des emplacement « F1 » et « F3 » dédiés à la création de voie d’accès au quartier Les prés du Lièvre ( le long du cimetière militaire rue des Cuveliers ) et d’un parking et voie attenante à l’arrière du cimetière communal. En revanche les emplacements réservés « F2 » et « F5 » sont maintenus, respectivement en vue de desservir le secteur à urbaniser « rue des Cailloux/rue des Mille » et l’élargissement de l’emprise de la voie SNCF le long du canal d’Aire.
Si pour l’emplacement réservé « F5 » la commune de Festubert n’a pas la main, en revanche il en va tout autrement pour ce qui est de l’emplacement réservé « F2 ». Quelle est la stratégie municipale pour celui-ci ?
La municipalité compte-t-elle mettre en œuvre une démarche d’appropriation foncière pour enclencher la phase opérationnelle de construction d’habitat dans ce secteur ? Des négociations sont-elles en cours avec des aménageurs, la CABBALR … pour établir différents scénarios de distribution de cet espace ? Y aura-t-il des compensations foncières pour les acteurs économiques qui travaillent sur les terrains correspondants ? Et tant d’autres questions légitimes sur ce sujet…

Certes il est possible de balayer d’un revers de main ces questionnements en considérant que ce n’est pas l’objet de ce dossier de modification du PLUi. Mais alors, on accepte de regarder celui-ci par le petit bout de la lorgnette, sur un plan purement formel et administratif.
Hubert y voit tout au contraire une belle occasion ( ce n’est pas la seule ) d’ouvrir un débat municipal sur la distribution des espaces à Festubert, dans un contexte de tension immobilière et de prochaine « sanctuarisation » des terres agricoles.
Un territoire d’un peu plus de 760 hectares ( c’est un peu au-dessus de la superficie moyenne des 100 communes de la CABBALR ), dont une bonne partie est heureusement occupée par un espace naturel ( le marais ) à cheval sur des communes voisines pour près de 80 hectares…, des terres agricoles limoneuses tant convoitées, un réseau hydraulique au potentiel à réinventer… méritent mieux qu’une enquête publique « balai » de quelques semaines…

A suivre