Les statistiques c’est pas comme les antibiotiques… ou les résultats du dernier recensement de la population. ( 8/8 )

La conclusion d’un exercice tel celui de « l’analyse » des dernières statistiques de l’INSEE (2018) est toujours difficile, gigogne et même contestable. En revanche il permet d’ouvrir le débat sur la trajectoire démographique, foncière et immobilière de notre village de Festubert. Telle était la modeste ambition de la série de sept articles inaugurés voilà une quinzaine de jours.

En conclusion de ce périple numérique, il n’est pas hasardeux de dire que le village de Festubert a besoin d’un « gros coup de rein » pour redynamiser sa démographie vieillissante mais fort heureusement vaillante. Des outils comme le Plan Local d’Urbanisme ( PLU ) et ses emplacements réservés, le Plan Local de l’Habitat ( PLH ), le Programme Local de Santé, le Plan de Déplacement Urbain, le Plan de Développement Durable, le Plan de la Qualité de l’Air, le Plan d’Assainissement collectif et individuel… sont autant d’outils intercommunaux à la disposition de la gouvernance municipale mais aussi des citoyens pour inscrire le village dans une modernité audacieuse, capable de répondre à de nouveaux enjeux.

Ce dernier recensement INSEE donne une formidable occasion de se questionner sur les trajectoires du village, dans une pluralité de thématiques. La CABBALR offre un cadre privilégié pour y travailler et obtenir des moyens et soutiens à la hauteur des ambitions affichées.

L’atonie immobilière de ces quinze dernière années à Festubert résulte largement du fait que les projets de construction reposent exclusivement d’initiatives personnelles, dans un contexte général de pénurie de « terrains à bâtir ».
Cette situation nourrit la spéculation foncière, fait grimper le prix du m2 de terrain dans des sommets qui excluent les plus jeunes et/ou les plus modestes. Or il appartient à la collectivité publique (mairie, CABBALR, Etablissement public Foncier…) de desserrer cet « étau » foncier, en ayant une politique d’aménagement volontariste.
Le Plan local d’Urbanisme (PLU) prévoit depuis bien longtemps des secteurs d’urbanisation devant permettre l’arrivée de nouveaux habitants (les prétendants sont nombreux) et la mise en œuvre d’un parcours résidentiel selon les âges. Mieux encore, la distribution immobilière bâtie de Festubert permet d’adapter bon nombre de propriétés aux usages contemporains, de combler des dents creuses…
Autrement dit de repenser le village dans le village, sans pour autant priver les acteurs agricoles de leur outil de travail.  Le foncier existe, les outils techniques et juridiques également. La faiblesse réside dans un déficit de volonté et l’absence de dynamique municipale visant à mettre sur pied des opérations de constructions « douces », en centralité, en s’ouvrant sur des projets de petits collectifs… eux-mêmes ouverts à une diversité générationnelle et sociale.

Formulons le vœu que la municipalité mobilise les citoyens, les familles, les acteurs économiques, les associations… pour dessiner ensemble et sans tarder une prospective partagée pour le village. La réussite du village de demain sera le résultat des ambitions citoyennes d’aujourd’hui !