Les statistiques c’est pas comme les antibiotiques… ou les résultats du dernier recensement de la population. (4/8 )

Une typologie immobilière « monolithique » et vieillissante caractérise le tissu bâti du village de Festubert. Loin de toute démarche de parcours résidentiel, notre commune est encore adossée sur un schéma issu des « trente glorieuses » de nos aïeux 

Les maisons dominent largement le patrimoine foncier bâti de notre village de Festubert, les appartements ne comptant que pour 1,5%. Ces derniers, au nombre de 8 en 2018, était du double ( 16 ) en 2008.

Les « grandes maisons » ( 5 pièces ou + ) sont majoritaires avec près de 65% du parc immobilier, celles comptant 3/4 pièces représentant le tiers de ce parc immobilier. La proportion des logements de « 5 pièces ou + » se tasse légèrement ces dix dernières années, à l’avantage des maison « 3 pièces ». L’inadéquation récurrente entre ces « grandes maisons » et les nouvelles structures familiales est ici criante.

Un parc de logements qui vieillit de plus en plus vite au regard des exigences environnementales et économiques. Plus de 30% des logements ont été construits avant 1970, 33% entre 1970 et 1990, le dernier tiers ayant été construit après 1990. C’est donc au moins les 2/3 des logements qui doivent donner lieu à des travaux d’isolation thermique, de rénovation plus ou moins lourde… Ceci dit, la quasi totalité des logements sont équipés d’une salle de bain.

Un déficit de parcours résidentiel à Festubert de plus en plus criant. Les 2/3 des ménages sont dans leur maison depuis plus de dix ans, dans un logement de 5 pièces et +, ce qui « consolide » l’inadéquation entre occupants et logement. Chaque occupant de ce profil bénéficie ainsi de 2,3 pièces alors que ce ratio oscille entre 1,7 et 1,8 pour les ménages qui occupent leur logement depuis moins de dix ans.

Plus de 25% des habitants sont dans leur maison depuis plus de 30 ans, 15% entre 20 et 30 ans et 22% entre 10 et 20 ans… Les moins de 2 ans de résidence ne représentent que 8%, les 2 à 4 ans 12% et entre 5 et 9 ans 16%. Le manque de diversité dans l’offre de logements à Festubert est ici vérifié.

Par ailleurs Festubert est une « terre » de plus en plus de propriétaires. Alors qu’ils étaient déjà 80% en 2008, ils sont désormais 82%. Les logements locatifs ont reculé d’autant durant cette période. Là encore, ce phénomène d’appropriation foncière explique le déficit de parcours résidentiel dans le village et les difficultés d’accès à un logement des plus jeunes et des plus modestes.

A suivre