Le SIZIAF vit-il ses dernières heures ? Pas encore mais il a contre lui la lutte contre le « millefeuille » administratif …(1/4 )

1/4  – Le paysage intercommunal des arrondissements de Béthune et Lens risque fort de franchir une nouvelle étape lors de la période charnière du prochain renouvellement des conseils municipaux ( mars 2026 ).
C’est en tout cas l’une des  recommandations remarquées de la Chambre Régionale des Comptes ( CRC ) dans son dernier rapport d’observations ( rendu public le 03 février 2023- site Internet ) intéressant le Syndicat Mixte du Parc des Industries Artois-Flandres ( SIZIAF ).
Ces dernières ont fait l’effet d’une petite bombe dans le microcosme local et en particulier au sein de bon nombre de communes de la CABBALR. En revanche celles-ci ont laissé de marbre la gouvernance de Festubert… alors que notre village en est une des « chevilles ouvrières ».

Le Syndicat Mixte du Parc des Industries Artois-Flandres ( SIZIAF ) soufflera-t-il sa soixantième bougie au lendemain du renouvellement des assemblées délibérantes des communes et de leurs intercommunalités ? Il est permis d’en douter au regard du dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes ( CRC ) mis en ligne au début du mois de février dernier et objet d’une série d’articles dans la presse locale.

Né en 1967 de l’initiative d’une vingtaine de maires pionniers et visionnaires – dont Mr Claude BONHOMME – Maire de Festubert – le SIZIAF a mis sur pied, ce que l’on appelait à l’époque, une « zone industrielle » (460 hectares aujourd’hui), à cheval sur les communes de Douvrin et Billy-Berclau. Il s’agissait pour les maires de l’époque, de tout mettre en œuvre pour lutter contre le déclin de l’industrie charbonnière (Les Houillères), en particulier dans le Lensois. Ceux-ci ont fait le pari, moyennant l’engagement de moyens financiers municipaux et au travers d’une structure intercommunale, d’un rebond industriel. Ce dernier s’est traduit quelques années plus tard, par l’accueil de la « Française de Mécanique » issue d’un accord entre Renault et PSA. et comptant jusqu’à 6 000 salariés. Au-delà de la sauvegarde de l’emploi, les élus locaux de l’époque avaient aussi en tête le « retour sur investissement », au travers d’une redistribution d’une part de « feu » la Taxe Professionnelle (TP). La part reversée par le SIZIAF à Festubert a été non négligeable durant de longues années, 2001 ayant même connue un reversement exceptionnel pour « dégonfler » le matelas financier (réf : rapport CRC 02/2003). Cette glorieuse époque est derrière nous…

A partir des années 1980, le SIZIAF a mis en œuvre une politique de diversification dans l’accueil des entreprises industrielles et d’aménagement des espaces et réseaux. Une équipe technique est créée pour penser et accompagner l’évolution du parc d’activités.

L’année 2014 est marquée par la mutation juridique du SIZIAF en SYNDICAT MIXTE, par suite de la naissance des communautés d’agglomération de Lens/Liévin et de Béthune/Bruay. En application des nouvelles règles qui régissent l’interco., ces deux communautés d’agglo. se sont substituées aux vingt communes d’origine dans la gouvernance, tout en sauvegardant les représentativités communales préexistantes .

C’est ce dernier point résultant de la nouvelle gouvernance qui suscite la recommandation quelque peu « iconoclaste » mais somme toute logique, de la CRC…

À suivre