Le conseil municipal du 13 avril 2021 au fil de l’Ô: une boulangerie-pâtisserie communale au milieu du gué… ( 1/2 )

Si le point n° 14 du conseil municipal du 13 avril dernier relatif à la gratuité temporaire de loyer pour la boulangerie-pâtisserie communale n’était pas le sujet central des débats ( budget primitif 2021… ), en revanche cette question était UN SUJET.
Une nouvelle volte-face de la mairie dans cette affaire après un démarrage reporté, des horaires atypiques, une « coquille » de fin d’année dans le colis des anciens et une distribution gratuite de pain
« Quand ça veut pas le faire » ça ne le fait pas

 Une décision « petits bras » qui pèse un peu plus de 4 000 € pour voler au secours d’un commerce de bouche qui ne décolle pas… S’agissant d’un service public initié par la mairie, pourquoi cette dernière ne met pas « le paquet » en toute transparence ? Tel un funambule, l’exploitant se doit de trouver un équilibre économique sur le fil du rasoir…

Dans l’affaire Tournesol, le Capitaine Haddock tente désespérément de se débarrasser d’un sparadrap qui lui colle à la peau… Et bien la mairie de Festubert a aussi le sien, qui colle fort et qui est devenu une véritable arlésienne aux yeux de la population.
Après les loupés de l’ouverture, les surprises des horaires d’accueil de la clientèle, la « coquille » de fin d’année dans le colis des anciens, la généreuse distribution de bons d’achat de pain… voilà que le maire « sort du chapeau » la gratuité du loyer commercial ( remise gracieuse ) de la boulangerie-pâtisserie communale pour les mois d’avril à août 2021. Cette dernière initiative « désespérée » se traduit par un manque à gagner pour les finances communales de 3 564,45 € augmentés des 712,90 € de TVA… un comble, soit un total de 4 277,35 €.

Cette pirouette financière de « remise gracieuse » n’est que le « faux-nez » d’une aide économique pour « … soutenir l’implantation et le début d’activité de la boulangerie-pâtisserie  » ( réf: texte délibératif – page 7 – du compte-rendu « officiel » ). Ce sophisme ou artifice de langage, ne saurait tromper le lecteur.
Cette remise gracieuse ( résultant du « fait du prince  » ) qui vise à annuler une dette fiscale établie pour une période antérieure n’en est donc pas une. Elle est de fait une AIDE ÉCONOMIQUE à une activité commerciale, soumise à des règles très strictes dont l’initiative ne peut être que régionale et le cas échéant, intercommunale ( CABBALR )
Autrement dit cette aide communale, est « borderline » et même largement en « dehors des clous » mais la gouvernance de Festubert est coutumière de ces tropismes administratifs. Non sans une fragilité juridique avérée, l’équipe municipale se devait d’appeler cette décision de « gratuité de loyer ». Elle a préféré la vieille technique du « courage fuyons »… sans pour autant régler le problème mais en le repoussant…

Cette décision a donné lieu à des échanges entre le maire et les représentants de la minorité municipale. Cette dernière s’étonne tout d’abord de l’absence d’examen de cette question en commission des finances.
Quant aux conditions d’attribution de cette reprise d’exploitation abordées par la même minorité municipale, le maire quelque peu embarrassé, explique que ce choix résulte des expériences des 3 derniers baux et surtout par l’accord trouvé entre les exploitants entrant/sortant pour la reprise du matériel… sans véritablement convaincre l’auditeur.
Une autre question émanant des mêmes rangs a trait au choix du concept et au modèle économique retenus… sans réponse pertinente du maire sauf à dire que les loyers ne sont pas exorbitants ( plus bas qu’à Béthune ) et que le pain est fabriqué à Béthune pour cette ville et Festubert ( c’est donc bien un dépôt de pain ) et que les pâtisseries sont fabriquées à Festubert selon le même principe. Et le maire d’ajouter en point d’orgue « … il ( l’exploitant ) gagne donc des deux côtés… la mairie n’ira pas au-delà de ce dispositif… » Bref un montage qui rappelle l’univers de Kafka…

Une autre intervention de la minorité municipale fait part de son étonnement quant à la fermeture de la boulangerie-pâtisserie le dimanche. Le maire « s’étonne de cet étonnement »… : en réponse il s’engage à y regarder de plus près. Depuis cette démarche du maire, ce commerce de bouche est toujours fermé le dimanche, mais aussi tout le lundi et une bonne partie des autres après-midis… ( oups ! ).
Les débats se concluent par une « tirade » de la minorité municipale faisant du maire le redevable de ce choix
La mise au vote a révélé sa petite surprise du soir, car au-delà du vote contre des trois membres de la minorité municipale, s’est ajoutée à ces votes contre, une voix de la majorité municipale…  Peut-être les personnels politiques ayant émis ces votes défavorables  ont-ils remarqué que l’exploitation de la boulangerie-pâtisserie communale de Festubert repose sur le principe de l’ouverture d’un établissement secondaire ( à celui de Béthune ). L’idée d’aider une « entreprise qui démarre » a ici quelque peu du plomb dans l’aile…

Cette décision financière a amené Hubert a parcourir l’accord conclu entre la mairie et l’exploitant en place. Un document d’une trentaine de pages ( sans ses annexes… ) qui mérite un détour. L’explication de texte fera l’objet d’un second article qui réserve bien des surprises aussi…

A suivre