La démocratie participative :  encore un truc !!!

Hubert  se penche sur un sujet de plus en plus d’actualité en France où bon nombre d’expériences sont menées. Des citoyens agissent et débattent pour se réapproprier  la politique locale.
Lorsque l’on parle de démocratie locale, de proximité, de démocratie participative, d’engagement citoyen, … Qu’y a-t-il derrière ces mots ?

  •    Le gouvernement local est le niveau d’autorité publique vers lequel les citoyens se tournent en premier pour résoudre leurs problèmes sociaux immédiats. C’est aussi le niveau de démocratie auquel le citoyen a le plus d’opportunités effectives de participer activement et directement dans les décisions prises concernant l’intérêt général.
  •    Qu’est-ce que la démocratie de proximité ? c’est la participation des citoyens à la gestion des services publics locaux dans les communes de plus de 3 500 habitants ( ce qui n’empêche pas les communes de moins de 3 500 habitants de mettre en pratique ). La loi relative à la démocratie de proximité a été promulguée le 27 février 2002. Vingt ans déjà !
  •    Démocratie participative : elle implique une participation des personnes intéressées.  Par l’implication des citoyens dans la vie publique par la voie de consultations, d’associations.

Le mode actuel de démocratie locale  est simple et désuet : on vote, le conseil municipal est élu,  il désigne le maire, qui en général devient « le boss » qui gère tout ( avec des délégations quasi sans limite ).
Le conseil municipal devient alors une simple chambre d’enregistrement. La population n’est pas consultée, et se repose sur l’équipe en place, se désintéressant de la chose publique puisque trop souvent aux mains du seul dirigeant ( un autocrate ). Ce fonctionnement est simple, rapide mais dangereux :  je décide et puis c’est tout. C’est une politique directive, mais surtout éteinte en termes de dynamique sociale.

La démocratie participative demande à l’équipe dirigeante de faire participer sa population aux décisions. Le degré de la participation est très ouvert et fixé par les habitants eux-mêmes.
Ce fonctionnement est plus ardu à mettre en place, demande une volonté du compromis, beaucoup de temps pour expliquer et convaincre. Elle demande aux personnes intéressées beaucoup d’abnégation et le souci du collectif ( engagement citoyen ). Mais finalement, elle est riche en rapports humains.

Le documentaire « la république de Saillans » est édifiant à cet égard. Il raconte la pratique de la démocratie participative dans ce village de la Drôme. Il ne cache ni l’engagement, ni les difficultés de cette pratique, et montre qu’il faut une volonté municipale pour parvenir.

Lien :  https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/26/la-republique-de-saillans-sur-lcp-revient-sur-les-impasses-de-la-democratie-participative_6078150_3246.html

« On perçoit la recherche du compromis, la concertation qui doit aboutir à une décision débattue collectivement. Voilà pour l’utopie, bien réelle. Les habitants, s’ils disent leur « chance de vivre ça », soulignent les limites de cette démocratie participative, moins partagée qu’on le croyait. »

Mais l’essentiel n’est -il pas d’essayer ? L’utopie ne fait-elle pas avancer les Hommes… ?