Conseil Municipal du 29 mars 2023 : au MITAN du mandat, la gouvernance se mue en CIGALE avec quelques délibérations à la 6/4/2… (5/14 )

5/14  – Les multiples rencontres d’Hubert de ces derniers jours, le poussent à réordonnancer ses publications, en accordant une priorité de « dernière minute », au point 9 du conseil municipal du 29 mars dernier. Celui-ci concerne non seulement la HAUSSE des tarifications de la cantine scolaire mais plus encore la mise en œuvre d’un dispositif de PENALITES pour les retardataires dans les paiements.
Bien mal inspirée, la gouvernance municipale risque d’ouvrir un front de contestation qui ne manquera pas d’arguments… face à un PARADOXE (un de plus) municipal qui atteint son paroxysme.

Applicable au 1er mai prochain, ce nouveau dispositif s’appuie sur l’argument « valise«  de l’inflation. Aucun chiffre précis n’est livré par le maire ou l’adjointe déléguée dans ce dossier.
Quel est le montant de la facturation du SIVOM du Béthunois pour les repas livrés à Festubert? Quel est le prix de revient de chacun de ceux-ci après intégration de l’achat du pain en direct par la commune, les frais de service, d’entretien de la cantine, de surveillance… ? Quelle est la part payée par les familles (intra-muros et extra-muros), la part portée par les contribuables…?
Rien de tout cela mais uniquement un chiffre : une hausse de 20Cts d’€ payé au SIVOM du Béthunois depuis le 1er janvier dernier. Selon les extrapolations d’Hubert, cette hausse de l’ordre de 6% s’ajoute à celle de 3% mise en oeuvre au 1er juillet 2022 : pareils mouvements financiers valaient mieux qu’une simple citation des 20 Cts…

Face à ce contexte économique tendu et incontestable, la gouvernance municipale a décidé de montrer les muscles. Les familles qui entrent dans « l’œil du cyclone », ce sont les extra-muros (ne résidant pas à Festubert). Dorénavant celles-ci paieront le prix fort alors que les suffragants sont ménagés. Chaque repas sera désormais payé 3,50 € contre 2,80 € actuellement en vigueur. Soit une augmentation de +25%. Quant aux familles des enfants « intra-muros », l’augmentation est elle aussi substantielle  dès l’instant où elle atteint 7%. Toujours aucune référence aux revenus des familles (quotient familial) dans ce qui s’apparente à du « bricolage » unilatéral, sans réflexion d’ensemble.

Mais pourquoi donc la gouvernance municipale met en œuvre pareille dichotomie tarifaire en cours d’année? Les nombreuses familles concernées (1/3 des enfants scolarisés à Festubert n’y résident pas – 40/120), sont comme prises en OTAGES. Comme si la municipalité voulaient leur tordre le bras avant la prochaine rentrée scolaire et leur faire avaler « la couleuvre » durant le dernier trimestre scolaire. Comme une « épée de Damoclès » au-dessus de la tête de ces familles… ce qui n’est pas dénué de cynisme.

Au-delà de cette méthode verticale à laquelle la population est malheureusement habituée, le fond de l’affaire mérite aussi débat. Si bon nombre de communes ont mis en place un système tarifaire distinct entre les « résidents » et les « extérieurs », ce n’est pas pour autant que celui-ci est transposable à Festubert.
Quel est le SENS de celui-ci alors que l’école de Festubert tient par le nombre d’enfants résidents dans des communes voisines de la CABBALR le plus souvent (le 1/3 des effectifs). Paradoxalement, la commune va investir au moins 130 000€ pour l’implantation d’une classe modulaire supplémentaire (dédoublement de classe), sans perspective de pérennité et alors que les communes de résidence des familles « extérieures » n’y contribuent pas… Pire, aucun accord intercommunal n’existe entre les communes de Festubert et celles de ces dernières, pour le portage de la scolarité correspondante (+/- 11 000 €/an/enfant)…

Cette décision est aussi en cruel déficit de LOGIQUE. L’argument « béton » (bien fragile)  souvent utilisé dans pareille situation, pour justifier cette dichotomie tarifaire, sort du chapeau budgétaire et fiscal : « Comme les habitants (de Festubert) paient leurs impôts dans la commune, il est normal qu’ils bénéficient d’un tarif moins élevé« . Comme une vieille lune, cette antienne est hors du temps dans notre village (et ailleurs). La fiscalité directe locale (taxe foncière) représente moins de 30% des recettes du budget communal et seuls les propriétaires paient cette taxe… Et dans le même temps, la commune de Festubert réitère sa sympathie aux suffragants, en baissant le taux de la taxe foncière pour 2023… Comme une concordance dont Hubert devine le manœuvrier à la maigre habileté.

Un petit peu d’arithmétique permet d’apprécier le caractère « mesquin » et surtout improvisé de cette décision. La moyenne annuelle de jours de cantine étant de l’ordre de 140, multiplié par la hausse de 0,70€ le repas « extérieur », la recette annuelle supplémentaire est d’un peu moins de 100 €/enfant.
C’est bien entendu beaucoup pour chacune des familles concernées surtout pour celles aux revenus modestes et comptant plusieurs enfants… En revanche, à supposer que les 40 enfants « extérieurs » à la commune mangent à la cantine, la recette communale complémentaire est de l’ordre de 4 000 €… Rien comparés à la variation des indemnités du Maire et des Adjoint(e)s depuis le début de mandat municipal qui se sont augmentés de +20%! Ces derniers représentent la coquette somme de 12 000 €/an : pire que de la mesquinerie, l’augmentation tarifaire est un vrai MEPRIS des FAMILLES.

Absence de SENS et de LOGIQUE s’ajoutent donc aux nombreux SPARADRAPS qui collent à la peau atopique de la gouvernance municipale. Hubert fait ici référence aux consommateurs extérieurs à Festubert qui fréquentent nos boulangerie-pâtisserie et supérette communales. Il faut ici rappeler que la première génère un déficit de près de 350 000 € depuis son ouverture. Que la seconde (supérette) représente une dépense de construction de l’ordre de 500 000€.
La commune de Festubert compte-t-elle faire payer plus cher le pain, les petits pois et autres pots de moutarde … à celles et ceux qui ne « paient pas leurs impôts » à Festubert? Une démonstration par « l’absurde » bien entendu mais qui en dit long sur l’hémiplégie municipale…

En résumé, l’accueil des enfants des familles résidant à l’extérieur serait bon pour la sauvegarde de notre école communale. En revanche pour les services connexes ( cantine), ces mêmes enfants seraient moins bons pour le déficit budgétaire

Hubert regrette bien évidemment l’absence de débat en conseil municipal sur ce dossier. Fort heureusement jusqu’à deux conseiller(e)s de la majorité municipale ont fait preuve de lucidité dans cette affaire, en votant CONTRE Un acte courageux dans une assemblée prise du syndrome au mieux du « QUIET QUETTING » et au pire de  celui de la résignation ( Réf: Vol au-dessus d’un nid de coucou ) depuis bien trop longtemps. Il n’est jamais trop tard pour réagir en intelligence : car la Voix de son Maître s’accommode bien facilement à la procrastination

Et que dire des PÉNALITES mises en œuvre pour les retardataires… La gouvernance est aussi bien fragile sur ce point. Hubert y revient dans sa prochaine publication. Patience !

À suivre