Conseil Municipal du 29 mars 2023 : au MITAN du mandat, la gouvernance se mue en CIGALE avec quelques délibérations à la 6/4/2… (10/14 )

10/14  – Après des toilettes à roulettes, voilà que l’école communale QUINIO va connaître le MODULAIRE par les AIRS… Une formule d’extension immobilière à l’école communale QUINIO qui est loin de faire l’unanimité au sein de la gouvernance municipale. Près de 30% des conseillers municipaux présents et appartenant à la majorité municipale se sont abstenus « officiellement » sur la question du subventionnement de cette opération.
Mais cette abstention confirme en réalité des « vents contraires », tant relativement à cette opération qu’au sein de la distribution des délégations des adjoint(e)s. Comme un révélateur supplémentaire de l’absence de cohérence de cette démarche enclenchée dans la précipitation, sous le sceau de l’URGENCE. Au final la même
( grosse ) ficelle que celle utilisée dix mois plus tôt, pour l’adhésion de la commune de Festubert au SIVOM du Béthunois pour les cantine et centres aérés…

C’est sous le prisme du subventionnement « FARDA » ( Fonds d’Aménagement Rural et de Développement Agricole – issu du département du Pas-de-Calais ) que cette opération d’extension immobilière a été « présentée » au conseil municipal. Une clef d’entrée bien singulière visant à éluder tout débat relatif au parti technique retenu et aux modalités de mise en œuvre de ce prochain chantier. Comme un « attrape-mouche » sauf que la bière avait un goût de vinaigre… Autant dire qu’un nombre significatif de conseillers municipaux n’a pas succombé à ce piège à coléoptères. Quant au public, son information  reste toujours le cadet des soucis de la gouvernance municipale.

Après l’introduction financière de cette question par le maire, l’adjointe a vite pris le relais pour présenter la solution MODULAIRE retenue. La synthèse de leurs propos par Hubert, permet d’en déduire que le parti technique retenu résulte de l’URGENCE.
Selon l’adjointe qui s’est muée de ses propres aveux en adjointe « aux travaux » ( sic ) pour ce prochain chantier, les quelques cinq mois qui nous séparent de la prochaine rentrée scolaire ne permettant pas d’envisager une autre solution. Cette dernière se traduira par l’installation d’un bâtiment modulaire neuf ( préfabriqué ) de l’ordre de 60 m2, pour un coût estimatif de l’ordre de 130 000 € TTC ( plus de 2 000 €/m2 ). Selon le dossier élaboré par le SIVOM du Béthunois ( et non le SIVOM de l’Artois comme indiqué par l’adjointe – oups ), cette installation à l’arrière de l’école, doit intervenir au cours des mois de juin/juillet/août prochains, avec l’assistance d’une grue.

Selon l’adjointe, ce bâtiment modulaire doit accueillir les enfants de CP, CE1 et CE2 alors que le dossier de présentation de cette opération qu’Hubert a eu à connaître, cite les élémentaires CE2 à CM2… Quant à l’urgence supposée de cette opération, les propos de l’adjointe démentent celle-ci puisqu’au cours du conseil municipal, elle évoque des premières réflexions dès le mois de novembre 2022… Difficile de suivre l’adjointe dans ses argumentaires contradictoires.

Au-delà de ces incohérences, deux de ses collègues ont défendu deux autres alternatives à cette extension immobilière : la mutation de la salle polyvalente et/ou la transformation du préau… Dans une première réponse avec des traits de visage cataleptique, l’adjointe en charge de ce dossier a défendu ( sans véritable argumentaire ) l’impossibilité de ces deux scénarii.
En point d’orgue de sa réponse, elle n’a pas exclu l’hypothèse d’une réutilisation du modulaire… ( encore un équipement municipal à « roulette »… ). Soit parce que les effectifs de l’école QUINIO ne seront plus ce qu’ils sont, soit parce que la gouvernance municipale aura fait le choix d’une extension de l’école en « dur » ?
Dès lors l’option de la location de ce modulaire a semble-t-il était négligée… ou même l’acquisition d’un modulaire d’occasion. Sans doute pas convaincantes, les explications de l’adjointe n’ont pas empêché l’abstention de trois de ses collègues ( dont deux adjoint(e)s ) sur cette question du subventionnement ( mais en réalité sur le parti technique proposé ).

Pas un mot quant à la mise en concurrence de l’installation correspondante, comme si la gouvernance tenait le plus grand compte des recommandations d’Hubert. « Exit » la procédure d’appel d’offre, d’autorisation préalable du conseil municipal.
« Bienvenue » à la mise en œuvre de la délégation du conseil municipal au maire et à la procédure adaptée… Cette affaire sonne-t-elle le glas d’une politique municipale de commande publique à géométrie variable ? Il est trop tôt pour le dire mais Hubert a la faiblesse de penser que ses écrits laissent de réelles empreintes  au sein de la gouvernance municipale. Comme une co-production qui ne dit pas son nom !