Conseil municipal du 20 décembre 2023: un isoloir bien commode pour « jeter le bébé avec l’eau du bain »…(4/9 )

4/9 – Est-ce par philanthropie, toujours est-il que le conseil municipal a entériné l’engagement de la gouvernance municipale pour l’organisation d’une classe de découverte 2024. Derrière une générosité apparente se cache en réalité un maigre crédit municipal dès l’instant où une telle « externalité » intervient par période quinquennale. Une participation municipale bien modeste au regard des frais réels à la charge des familles. D’autant plus modeste comparativement à d’autres postes budgétaires de la commune

L’Adjointe déléguée aux affaires scolaires donne lecture du texte délibératif, celui-ci étant une nouvelle fois dérogatoire au cadre de référence de juin 2003. Eu égard à la récurrence de cette opportune dérogation, il est permis de s’interroger du maintien du cadre de référence précité…

Mise en œuvre tous les cinq ans, la dernière organisation remontant à 2019, l’adjointe expose que le coût d’une classe transplantée à la neige est trop onéreux, ce qui explique le repli ( oups ) sur une classe « verte » ( à la campagne ). Le coût du séjour programmé à Montignac ( Dordogne ) se chiffre à 543 €/enfant ( 64 élèves du CE1 au CM2 ), pour la période du 26 au 31 mai 2024. Le volume des explications et nombre de détails, laissent penser que la co-organisatrice de ce séjour à la campagne n’est autre que l’Adjointe… Pour autant fallait-il choisir la Dordogne pour mettre les enfants « au vert » ? N’y a-t-il pas des lieux d’accueil plus proches et moins onéreux, comme les Ardennes, le Littoral… par exemple. Plus étonnant encore, pas un mot n’est dit quant au PROJET PÉDAGOGIQUE ( le sens de cette action ) en fil conducteur de cette louable initiative. L’Adjointe fait même l’économie de relater l’avis des parents et corps enseignant sur cette initiative, au travers du conseil d’école notamment.

Il ressort de son exposé que la commune participera par voie de subvention à la coopérative scolaire, à hauteur de 80 € par enfant, indépendamment du lieu de résidence de la famille. Du processus de cette initiative, il en résulte que la participation municipale a été annoncée bien avant la décision du conseil municipal, comme si celle-ci importait peu ou était acquise…

Ce qui de prime abord apparaît comme une avancée ( 80 € ), n’est en fait que le résultat du « Fait du Prince ». Une « générosité » qui rend plus incohérente encore, la politique municipale mise en œuvre en mai dernier, portant différenciation tarifaire pour la restauration scolaire… Pire encore, les ressources des familles sont ici ignorées alors qu’une tarification dégressive trouverait sa place dans pareil dispositif ( idem que Centres Aérés… ).

La portée budgétaire de cette action sera de l’ordre de 5 100 € et ce, pour une période quinquennale. Annuellement, l’engagement financier de la commune de Festubert est donc d’à peine plus de 1 000 €, ce qui est anecdotique comparativement au million d’€ du budget communal ( 0,001% ) ! Sans aller jusqu’à une prise en charge globale par le budget municipal ( 35 000 € ), le gap est suffisamment béant pour s’interroger sur sa réduction. Une injure presque comparativement aux 36 000 € consacrés annuellement pour les publications municipales ( le « feu » BOI, la feuille de chou, le VAF… ) et les relations publiques ( navettes, petits fours, pétillants et autres plateaux repas) : Source Budget Primitif 2023 – page 34 – ligne 623.
Les familles apprécieront d’autant que la participation communale pour un séjour « Jeunesse » ( 7 jours ) en Savoie en Avril prochain, est de 100 € ( Sivom du Béthunois ). Hubert y reviendra dans une prochaine publication en espérant d’ici là, avoir trouvé le « fil conducteur » de ces participations communales

À suivre