Conseil municipal du 16 avril 2024 : une séance TGV … et un passager sans Ticket soucieux de son @mage…5/…

5/  – Hubert continue ici ses pérégrinations financières de l’exercice 2023. Après le compte principal de la commune de Festubert, il s’intéresse ici aux comptes « annexes » de la Boulangerie-Pâtisserie et de la Supérette communales mais aussi à celui du Centre Communal d’Action Sociale ( CCAS ). Il effectue ici l’exercice de consolidation des comptes, ce que la gouvernance municipale se garde bien de faire, tant elle est obsédée par ses préceptes du « zéro emprunt » et de la « bonne et saine gestion ». Des arguments éculés qui ne résistent pas à l’analyse. Décryptage…

Improprement rebaptisé « LOCATIONS IMMOBILIERES » depuis deux ans à la suite de quelques tracas administratifs et juridiques, ce budget annexe dédié aux services publics communaux de la  Boulangerie-Pâtisserie et de la Supérette affichent des résultats financiers qui interrogent.
Alors qu’au 31 décembre 2022 les comptes correspondants affichaient un DÉFICIT global de près de 600 000 €, celui-ci est ramené au terme de l’exercice 2023 à moins de 300 €…
La belle affaire diront les plus optimistes alors que  les plus lucides y verront le vrai visage de la gestion municipale. Par quel miracle financier la gouvernance municipale a-t-elle pu combler ce « tonneau des danaïdes » ? Point de miracle dans cette affaire mais plus simplement le recours aux contribuables et aux banques.
Pour ce qui est des premiers, ils auront été appelés à débourser plus de 316 000 € pour combler le déficit cumulé de la Boulangerie-Pâtisserie communale depuis son ouverture voilà plus de quinze ans. Autrement dit la cagnotte communale ( le million d’€ ) a été amputée du tiers pour réparer des faiblesses financières cachées derrière le rideau du budget annexe. Mais pourquoi avoir attendu tant d’années pour procéder à ce qui devenait un « sparadrap » qui collait trop fort. Les écrits d’Ô FAIT HUBERT ne sont sans doute pas étrangers à cette volte-face.
Mieux encore, la curiosité et la persévérance d’un concitoyen de Festubert ont poussé la gouvernance municipale à quelques contorsions comptables. Depuis deux ans, sous le prétexte d’une migration accélérée de cette comptabilité sous la bannière M57 ( nouvelle référence des comptabilités communales ), la gouvernance municipale a fait le choix hasardeux de disqualifier ces commerces de proximité communaux. Comme par magie, ceux-ci ont été sortis du giron des Services Publics de Nature Industrielle et Commerciale ( SPIC ) pour entrer improprement dans le champ des Locations Immobilières. Pour le commun des mortels, il ne s’agit là que d’un changement de libellé. Pour celui qui s’intéresse aux ficelles ( non pas du boulanger ) administratives, cela change tout.
En disqualifiant ces services publics, la gouvernance municipale a ainsi pu éponger le déficit cumulé précité ( 316 000 € ) alors que ce mouvement financier lui était interdit jusqu’alors. Pourquoi un tel stratagème diront les plus candides ? Tout simplement pour des raisons de respect de l’ÉQUITÉ dans le champ concurrentiel des activités économiques. Hubert n’ira pas plus loin dans l’analyse sans doute déjà trop longue.
Se pose néanmoins ici la question de l’arbitrage du financement de tels services publics de proximité : autrement dit entre l’usager ( le client ) et le contribuable… Ce point mérite assurément débat et transparence, alors que le paysage économique bouge énormément et vite. Ce qui pouvait apparaître pertinent voilà une quinzaine d’années, l’est-il encore aujourd’hui ? La question mérite d’être posée dans toute son amplitude.

Plus prosaïquement, Hubert livre ici quelques chiffres qui permettent d’apprécier la « bonne et saine » gestion communale. Ouverte en novembre 2022, le financement de la construction de la Supérette communale n’a toujours pas été consolidé en 2023. D’un coût global de l’ordre de 500 000 € TTC, ce service de proximité doit son équilibre financier au recours à l’emprunt à hauteur de 133 000 €. Celui-ci n’a pas été souscrit au 31 décembre dernier, la gouvernance municipale ayant « manqué le train » des taux bas voilà plus de deux ans maintenant… Toujours est-il que la fable du ZÉRO EMPRUNT à Festubert est bien réelle. Ceci dit, ce recours à l’emprunt est tout à fait compréhensible et même logique. La faiblesse n’est pas dans l’emprunt en tant que tel, mais dans le « non-dit » municipal…

Au-delà des déficits, quel est le montant des loyers encaissés durant l’année écoulée ? Un peu plus de 20 000 € pour ces deux commerces de proximité. Alors que les dépenses récurrentes de la commune se cantonnent à moins de 500 €. Il est ici possible d’en déduire que les loyers couvrent largement les charges communales. Ce n’est évidemment pas erroné d’autant que les remboursements d’emprunt souscrit pour la réalisation de la boulangerie-pâtisserie communale se sont éteints en 2022. Cette éclaircie sera de courte durée au regard de l’emprunt susvisé qui reste à souscrire…
Enfin un dernier mot quant à la pertinence du maintien de ce budget annexe « Locations Immobilières ». Comparées aux « Revenus des Immeubles » du budget principal de la commune ( article 752 – page 33 du compte administratif 2023 ) d’un montant de près de 13 000 €, ces recettes de « Locations Immobilières » y trouveraient logiquement leur place. La simplification administrative y gagnerait et la transparence des comptes aussi…

Quant au CCAS, il affiche des comptes de clôture 2023 qui ne grandissent pas la gouvernance municipale. Voilà de longues années que ce budget « annexe » affiche des résultats excédentaires « provocateurs ». Plus de 40 000 € dorment dans les « caisses » alors que la population, notamment les plus fragiles, mérite mieux qu’une tirelire. Moins de TROIS CENTS Euros ont été dépensés en 2023 dont plus de la moitié en frais de personnel. Seulement 100 € pour des dons et secours… Dès lors quel est l’intérêt de maintenir une telle structure qui de fait, a un rayon d’action fort limité. Quel est l’intérêt de porter un budget et une gestion comptable « à part » pour des mouvements financiers de quelques centaines d’€? Ô FAIT HUBERT a déjà abordé cette question en proposant de l’intégrer dans le budget pincipal de la commune., tout comme le budget « annexe » des « Locations Immobilières » du reste. La commune se rapprocherait alors de l’efficience et de l’efficacité
Sur le fond, la commune de Festubert ne compterait-elle pas de familles en difficulté, de personnes en situation de handicap, de personnes en perte d’autonomie, de personnes isolées, de personnes en situation d’illectronisme, de famille en souffrance.… ? L’activité physique, la santé, la nutrition… sont-elles étrangères à la gouvernance municipale ? Si la population ne compte pas d’indigence, celle-ci est assurément du côté de la gouvernance municipale. Ce désintérêt des plus fragiles, des plus précaires… est plus que regrettable alors que la population des personnes qui avancent en âge est de plus en plus importante à Festubert, faute d’un rajeunissement de la population. Un quart de la population (1268 hab.) a 60 ans et plus…
Il est vrai que le CCAS de Festubert n’a pas cru utile de mettre en œuvre l’ANALYSE des BESOINS SOCIAUX (ABS) sur la commune… Une OBLIGATION sur laquelle s’assoit la gouvernance municipale. Sans doute préfère-t-elle ne pas regarder la réalité en face…

À suivre… Hubert aborde les Budgets 2024 dans la prochaine publication : à ne manquer sous aucun prétexte !