Conseil municipal du 08 décembre 2021 : ITE MISSA EST ou la messe est dite… III/2

Le troisième point de ce conseil municipal est assurément plus stratégique ( du moins en apparence ), dès l’instant où il s’inscrit dans une « nouvelle » ( qui existe en fait depuis 2009… oups ) démarche partenariale avec la Caisse d’Allocation Familiales ( CAF ). Au travers d’une CONVENTION TERRITORIALE GLOBALE ( CTG ), la commune, par l’intermédiaire de la CABBALR, a désormais la possibilité de bâtir une politique ambitieuse de partenariat avec la CAF et ce, en direction de toute la population. La lecture du texte délibératif, la maigreur de l’exposé de l’adjointe en charge de ce dossier et l’absence de débat… mettent en relief une démarche essentiellement administrative visant à ne pas manquer le « train des BONUS » et autres subventionnements …

Lorsque l’adjointe en charge de ce dossier prend la parole, il était permis de s’attendre à un exposé dense, intense, rempli de convictions, déclinant un diagnostic, une volonté et des objectifs municipaux en direction d’actions et de publics prioritaires propres au territoire communal… Rien de tout cela malheureusement alors que le sujet est hautement important pour toute la population de Festubert.
L’adjointe cantonne son propos à une lecture poussive, avec quelques errements dans  la chronologie,  d’un texte délibératif exclusivement administratif, lacunaire et sans relief.
Cette présentation « académique » cache mal l’impréparation du sujet et la faiblesse de son ambassadrice, quelque peu esseulée pour une telle thématique. Il n’est pas difficile d’y voir les conséquences de l’absence ou de l’insuffisance de travail en amont, notamment en commission municipale.
Rien n’est dit non plus quant aux Conventions Territoriales Globales ( CTG ) conclues par la CABBALR et le SIVOM de l’Artois… à l’intérieur desquelles s’inscrit obligatoirement l’engagement de la commune de Festubert…

Au résumé d’un texte délibératif qui « enfonce des portes ouvertes », Hubert préfère revenir aux fondamentaux de ce dossier, pour ne pas dire de ce chantier. Voilà plus de dix ans que les Intercommunalités ( en priorité ) et les communes notamment, sont sollicitées par les CAF ( Caisses d’Allocations Familiales ) pour mettre sur pied des Conventions Territoriales Globales, les dernières en date couvrant la période 2021/2025 ( Hubert note le caractère tardif de cette délibération pour 2021… ). En visitant le site Internet de la CAF ( Hubert se demande si l’adjointe déléguée à la jeunesse a pris la peine de le visiter… ), on apprend que le CTG vise :

    • à définir un cadre politique ( Ô le vilain mot ! ) de développement des territoires;
    • à renforcer l’efficacité, la cohérence et la coordination des actions en direction des habitants d’un territoire.

Et surtout, le CTG s’appuie sur un DIAGNOSTIC partagé :

    • définissant des PRIORITES
    • définissant des MOYENS

afin d’arrêter un PLAN D’ACTIONS PLURIANNUEL… suivi par un COMITE DE PILOTAGE

Il est par ailleurs précisé que le CTG ne constitue pas un dispositif financier (sic).

Alors que les CTG s’articulent autour de SIX thématiques :

    • Animation de la vie sociale ( dont la concertation et la participation des habitants )
    • Accès aux droits, aux services et l’inclusion numérique ( dont atelier numérique… )
    • Petite enfance
    • Accompagnement de la Parentalité
    • Enfance et jeunesse
    • Logement et Amélioration du cadre de vie

la commune de Festubert marche « confortablement » dans les pas de la CABBALR, en reprenant  à son compte les quatre dernières thématiques, excluant arbitrairement semble-t-il,  la CITOYENNETE et la lutte contre l’Illectronisme… Parmi les priorités de Festubert, on retrouve étonnamment, l’accompagnement des gens du voyage … Le maire aurait-il revu sa position sur ce sujet difficile et serait-il désormais en phase avec le Président de la CABBALR ?

Rien n’est dit quant au diagnostic communal qui a conduit à ces choix thématiques et à leurs déclinaisons et alors qu’il y est fait mention dans le texte délibératif ( diagnostic partagé ).

Plutôt qu’un formidable outil de débat et de partage, la municipalité s’est limitée à une simple obligation administrative visant à sauvegarder les financements de la CAF. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter les propos du maire au terme de l’intervention de l’adjointe. Outre son recadrage peu délicat quant aux erreurs d’échéance de cette dernière, il conclut que cette convention ( en fait une lettre d’engagement ) a trait au maintien des subventionnements de la CAF… Tout est dit :  « ITE MISSA EST« …

 

A suivre