Conseil municipal du 08 décembre 2021: ITE MISSA EST ou la messe est dite… (2/2 )

 Après de gros trous d’air et même une poisse endémique, la municipalité semble avoir trouvé la BARAKA sauf pour ce qui est de la lecture des tableurs « Excel »… Quasiment trois mois jour  pour jour après avoir été choisi par le conseil municipal ( séance du 09 septembre dernier ), voilà que l’architecte retenu présente l’Avant Projet Détaillé ( APD ) des travaux de RESTAURATION de l’église communale NOTRE-DAME. Un véritable tour de force pour ne pas dire un exercice de divination, au regard de la complexité du chantier.

Ce chantier de restauration du « clos-couvert » ( les maçonneries, ouvertures et baies, parties de toiture… ) – le gros-œuvre en quelque sorte – de l’église communale Notre-Dame, apparaît comme LE CHANTIER des deux ou trois prochaines années. Après s’être contenté de rappeler le montant des travaux ( 2 tranches ) évalué à près de 730 000 € HT ( mais en fait TTC – oups ) – auquel il faut ajouter les honoraires d’architecte et divers autres frais, soit une première enveloppe budgétaire de l’ordre de 800 000 €, le maire cède la parole à l’adjoint aux travaux. Celui-ci limite son propos sur l’origine délibérative du projet ( pas moins de  cinq ans en arrière ) et aux subventionnements de la première tranche ( ferme ) de travaux.

Aucun exposé du maire et/ou de son adjoint quant aux objectifs fixés par la municipalité à l’architecte. Quel est le SENS de cette restauration en 2021 ? S’agit-il tout simplement de réparer les bétons et maçonneries usés par le temps ou au contraire s’agit-il de redonner du lustre au bâtiment ? Quelle vocation entend donner la municipalité à l’église ?
Une vocation strictement cultuelle ou au contraire une vocation mixte d’ouverture au culturel ? La restauration va-t-elle jusqu’à une mise en scène de ce seul bâtiment emblématique de la commune, pour en faire un élément patrimonial dans le territoire du Béthunois-Bruaysis?
La population et la communauté paroissiale ont-ils été consultés en amont de ce dossier, pour en faire un objet d’appropriation citoyenne ?
Il semble que la priorité municipale soit donnée « au dur », en faisant l’économie d’une réflexion plus globale d’un réaménagement de la centralité du village… D’autant plus regrettable que ce dossier est en sommeil depuis de longues années. Ces dernières auraient pu être mises à profit pour consulter les concitoyens, les servants de l’église… et ainsi tirer le projet par le haut.

Durant une soixantaine de minutes, l’architecte en charge de la maîtrise d’œuvre ( et non l’assistance à maîtrise d’ouvrage ) a exposé, avec force détails, mais malheureusement sans outil de vulgarisation du propos, ( visionnage des plans par diaporama…), le programme des travaux.
Ces derniers sont incontestablement intéressants, pertinents mais insuffisamment ambitieux. Le choix fait par la municipalité et traduit avec talent par l’architecte, s’inscrit dans une logique de restauration lourde de l’édifice, loin d’actions ponctuelles de réparation ici ou là. Ceci dit, l’option retenue a la faiblesse de l’exclusivité alors que des situations d’urgence se sont déclarées depuis de longues années.
A titre d’exemple, l’appui de baie de la chambre des cloches – angle des façades nord et ouest – dont les enduits de ciment présentent un risque ( éclatement ) pour les passants qui fréquentent le pied du beffroi de l’église ( où sont disposées les grilles de protection depuis de longues années ), pouvaient très bien faire l’objet de réparations ponctuelles ( emploi de nacelle… ). Il en est de même de la réparation du plafond consécutive à un « dégât des eaux » à proximité des fonts baptismaux… Une mixité d’interventions épargnerait ainsi l’image du village et de son église, les subsides ne pouvant tout justifier…

 

A suivre