Conseil municipal du 05 octobre 2022 : une assemblée rattrapée par le « QUIET QUITTING »… ou la démission silencieuse. (6/10)

6/10  – Un processus de désignation du maître d’œuvre hors norme : un processus rapide comme l’éclair dans un temps long. Comme si la gouvernance municipale dans un dernier coup de reins, voulait en finir avec une affaire qui n’a que trop duré.
Chaussant les bottes de sept lieux, elle enjambe en silence cinq ans de sommeil d’un hypothétique chantier de rénovation de l’église NOTRE-DAME. En moins d’un mois
( juillet 2021 ), voilà qu’elle consulte, selon ses dires, trois cabinets d’architecture. Au final, c’est à priori le seul en lice qui arrive en tête : une vraie fausse mise en concurrence ? Le doute est ici permis. Hubert livre ici le résultat de ses investigations…

Comment s’y prendre lorsqu’il s’agit, pour un maître d’ouvrage ( commune, interco., entreprise… ) de mettre sur pied un programme de travaux d’ampleur pour lequel il n’y a pas de compétence interne pour en évaluer la consistance et le coût ?
La tâche est fort délicate et mérite le plus souvent, de faire appel à des compétences extérieures. S’agissant de l’opération de rénovation de l’église NOTRE-DAME, après avoir arrêté le programme de travaux ( rénovation du clos et couvert de la totalité de l’édifice ), la gouvernance municipale  s’est logiquement appuyée sur les compétences d’un cabinet d’architecture pour traduire concrètement le résultat de ses ambitions et ce, dès les premières décades de 2017.
Le dossier correspondant a permis de nourrir ( à juste titre ) différentes demandes de subvention auprès de l’Etat, de la Région Hauts de France, du Département du Pas-de-Calais, de la Communauté d’Agglo. Béthune-Bruay, Artois Lys Romane ( CABBALR ). C’est d’ailleurs l’obtention de ces subventionnements qui a conditionné ( avec trop de prudence ) :

    • le démarrage des travaux
    • le phasage de ces travaux en deux temps :
        • une tranche ferme ( le « beffroi et son « campanile » et la façade principale ) = 8 mois
        • une tranche conditionnelle pour le reste de l’édifice religieux = 8 mois

Le coût d’objectif initialement fixé ( février 2017 ) par le cabinet d’architecture en charge d’accompagner la commune de Festubert dans le montage du dossier auprès des potentiels financeurs publics est de près de 700 000 € TTC ( 582 000€ HT ), répartis en deux parts quasi égales entre les tranches ferme et conditionnelle.

Il aura fallu plus de quatre ans et demi, pour que la commune de Festubert désigne enfin le maître d’œuvre pour la conduite de ce chantier et ce, selon les déclarations du maire en conseil municipal, après mise en concurrence de trois cabinets. Hubert ne s’arrêtera pas ici sur la singularité dans la désignation du maître d’œuvre : il y reviendra dans un article dédié qui sent déjà la poudre

C’est en août 2021, que l’architecte est choisi et le hasard faisant sans doute « bien les choses », c’est le même cabinet que celui qui a œuvré en 2017 qui a été retenu. Dans sa proposition de contrat ( honoraires… ), l’enveloppe financière prévisionnelle des travaux est fixée à 574 400 € HT ! Pile poil dans la cible ( 10 000 € en-deçà de sa 1ère évaluation – moins de 2% d’écart ). Mais sans grand mérite lorsque l’on connaît l’envers des cartes… Mais un écart malgré tout, au cas où… il y aurait quelque curieux dans ce dossier…

Moins de trois mois plus tard – une prouesse – ( le 12 novembre 2021 ) l’architecte a ficelé le dossier d’Avant-Projet, composé des plans et esquisses mais surtout des estimations de travaux, ce chiffrage devant servir pour la mise en concurrence des travaux correspondants. Par un miracle céleste sans doute, ces derniers sont arrêtés à la somme de 608 000 €HT ( 730 000 € TTC ). Pile dans un « mouchoir de poche » ! Moins de 30 000 € HT d’écart entre l’estimation initiale de février 2017 et celle de novembre 2021,  mais faites par la même main… Le lecteur non averti tombe ici dans la béatitude, celui un peu plus aguerri est interpellé…

Et enfin comme par un tour de magie coutumier de la gouvernance municipale de Festubert, le processus de mise en concurrence ( juin 2022 ) des travaux fait ressortir un coût global des travaux de 650 000 € HT ou 780 000€ TTC. On est toujours dans le mouchoir de poche :

    • Février 2017 = 700 000 € TTC
    • Novembre 2021 = 730 000 € TTC
    • Juin 2022 = 780 000 € TTC

Du grand art assurément, un si faible écart de coût de travaux après une période quinquennale marquée par la crise sanitaire, la flambée du coût des matériaux, l’inflation généralisée…

A ceci près que la variation des prix entre les estimations du cabinet d’architecte validées par la gouvernance municipale n’est pas de + 4.5% comme avancé dans le rapport d’analyse des offres mais de + 13.2% ! Ce chiffre ne doit pas pour autant masquer le tour de force de l’architecte qui a su limiter « la casse » … Hubert fonde l’espoir que ce ne soit pas sur le dos des entreprises.

Et surtout ces 13.2% sont une goutte d’eau au regard de la « faillite » de la gouvernance municipale dans le financement de cette opération… Après la boulangerie-pâtisserie, la supérette… cela commence à faire beaucoup pour un élève de Bercy…

A SUIVRE…