A quand une ultime série de PLUS BELLE LA VIE… sous le nouveau titre « ON N’EST PAS PENARD à FESTUBERT? »

1/1 – A entendre le Maire de la commune de Festubert sur le réseau social de la chaîne régionale WÉO ( http://www.wéo.fr – Merci pour l’Accueil ) hier, Hubert n’est pas loin de penser que cette série culte née à Marseille, est sur le point de relancer une nouvelle saison à Festubert.
Après cette ville réputée pour ses exagérations et notamment pour sa légende de la « sardine qui a bouché l’entrée  du Vieux-Port », Anouk Winberg ( reporter Wéo ) a sans doute trouvé dans notre village, ce qui caractérise la cité phocéenne. Est-ce l’ivresse de l’interview télévisuelle ou la magie du premier épisode de la probable nouvelle série « ON EST PÉNARD à FESTUBERT » ? Toujours est-il qu’il est ici utile de revenir sur ces déclarations qui travestissent une réalité moins idyllique…

La fiche de l’intervieweuse n’était sans doute pas à jour lorsque celle-ci entame l’échange sur la population à Festubert. Présentée sous le sceau de la croissance, à hauteur de 1260 et 1280 habitants, le maire fait l’impasse sur une réalité moins souriante. Au nombre de 1323 en 2014, le nombre d’habitants a reculé à 1268 ces dix dernières années ( source: dernières statistiques INSEE ). Un recul de plus de 4% que ne compensent nullement les « résidences » en construction… même dans les « dents creuses » ( il n’est ici pas question d’odontologie ).

Cette courte présentation démographique ouvre la voie au déroulé préparé par le maire pour cette présentation communale, axée exclusivement sur le bâti. Présenté comme une classe supplémentaire à l’école Quinio, le bâtiment modulaire est désormais appelé « Portakabin », un progrès au regard de la dernière appellation « Bungalow », certes plus exotique mais sans rapport avec sa destination.
L’effectif des écoliers aux « environs » de 130 élèves confirme qu’il s’agit bien du résultat d’un dédoublement de classe et non d’une croissance des effectifs… Quant à la singularité de cette installation par la voie « aérienne ( grue… ), celle-ci paraît bien mince au regard de l’installation hier à Beuvry-Gorre, d’une crèche sous forme modulaire. Une grue de plus de trois cents tonnes était à l’œuvre, sans exploit ni émotion particulière…

L’église Notre-Dame en travaux depuis 18 mois et dont les échafaudages sont toujours en place autour de la Sacristie…, a trouvé une large place dans les développements du maire, comme si ce dernier ressentait la nécessité de justifier l’ampleur des travaux. Sans citer le montant de ce chantier ( aux alentours du million d’€ TTC ), il a saisi l’occasion de rappeler qu’il a eu à se transporter régulièrement en haut de l’édifice, considérant qu’il s’agit là des aléas du métier ( oups )… Il a injustement oublié de préciser qu’il était le plus souvent accompagné ou substitué par un collaborateur municipal plus affranchi semble-t-il, à l’altitude.
Mais ce qu’il faut retenir sur ce point, a trait aux nécessaires travaux intérieurs. Suggérés par Ô FAIT HUBERT dès la génèse du chantier, relayés lors du dernier conseil municipal par la conseillère en charge de la publication municipale « Vivre A Festubert » ( VAF ), ces travaux intérieurs semblent avoir trouvés meilleure place dans le plan  d’action municipale. Alors qu’il y a moins d’un an, par voie de presse, le maire estimait ces travaux pour un futur lointain ( oups ) , voilà qu’il ne ferme plus la porte à ceux-ci. Jonglant avec les mots « aussi », « peut-être », « c’est sûr »… il n’exclut pas de réserver une « petite enveloppe » ( SIC ) pour les travaux intérieurs… Un petit « ballon d’essai » qui ne demande qu’à être transformé !

Les commerces de proximité mis sur pied par la gouvernance municipale constituent le deuxième volet de cette présentation. Le maire rassure l’auditeur quant au fonctionnement de la Supérette. Selon lui, elle fonctionne bien et son chiffre d’affaires est supérieur au « business plan ». Il faut évidemment se réjouir de cette réussite même s’il existe toujours des alternatives.
Pour ce qui est de la Boulangerie-Pâtisserie communale, à l’heure de l’interview celle-ci n’était pas opérationnelle. C’est le cas depuis le 1er juin. Dans l’entretien, le maire confirme qu’outre les murs, la commune est également propriétaire de matériels et équipements.
Ce dernier point s’est avéré bien fragile dès l’ouverture de ce commerce… Par ailleurs rien n’est dit sur la véritable singularité du service de boulangerie à Festubert. A ce jour trois canaux d’alimentation en pain existent sur Festubert : l’équipement municipal, la Supérette et enfin la livraison à domicile en place depuis bien longtemps sous l’initiative d’une boulangerie-pâtisserie voisine. Les libéraux diront que le jeu de la concurrence joue à plein. Les plus réalistes se souviennent que la boulangerie-pâtisserie, portée à bout de bras par la gouvernance municipale, a nécessité l’injection de près de 350 000 € pour apurer le passif cumulé à son 15ème anniversaire ( 2023 )… Autrement dit une question qui méritait davantage que la supplication « toucher du bois ». En réalité plutôt que de vouloir se protéger de l’adversité, le maire fait sans doute d’Hubert un « thaumaturge »…

Enfin d’une manière plus globale et sonnant comme une auto-satisfaction, le maire rappelle ce qui ressemble à un slogan de campagne : « Festubert – Un village où il fait bon vivre« . Non content de ce slogan « valise », il ajoute même en clôture de cet entretien : ON EST PÉNARD« . Quel progrès depuis les quasi quatre années d’existence d’Ô FAIT HUBERT. Oubliés les dépôts de plaintes par lesquels le maire regrettait les temps d’avant où il était « tranquille », les Incapacité de Travail Temporaire ( ITT ) de 10 jours, sa rage contre les réseaux sociaux… Il est vrai qu’après de multiples transferts de compétences au SIVOM du Béthunois, à la CABBALR… et autant de « soucis » en moins, pour une indemnité mensuelle cumulée de plus de  2 600 €/mois … on devient philosophe. Et que dire des 33 logements vacants dans le village ( un record ) ou de celles et ceux qui sont sur le départ…

En revanche pas sûr que toute la population ait le sentiment d’être PÉNARD. Celles et ceux qui ont leur habitation le long des rues de Lille, de Béthune, Grand’rue et rue des Cailloux… par exemple, ne partagent sans doute pas le même sentiment. Voilà des années qu’ils attendent des mesures pour apaiser la circulation routière, pour mieux partager l’espace public… Les études annoncées depuis plus de six mois ne se traduisent pas par du concret. Certes ils peuvent toujours se raccrocher à l’idée que Festubert est un VILLAGE VERT mais ce n’est sans doute pas suffisant. D’autant que des espaces comme le terrain de football, présenté comme un espace vert, n’est en fait pas accessible par le public … sauf au 13 juillet prochain pour le feu d’artifice.

A défaut de nouvelle série Festubertine, nos lecteurs pourront désormais suivre les publications « ON N’EST PAS PÉNARD à FESTUBERT ?« , sous la houlette d’Hubert/Hubert. Certes pas télévisuelles, pour autant elles tendent à leur manière, de rendre PLUS BELLE LA VIE!

Fin