Conseil Municipal du 16 décembre 2024 : un épilogue pathétique d’un Administrateur en mode Good cop Bad cop… 3/ …

3/ Comme un lapsus révélateur, l’Administrateur communal lors de la Cérémonie municipale des Vœux du 11 janvier, dans son long propos, a dédié un chapitre non plus à la vidéoprotection mais à la VIDÉOSURVEILLANCE. Quant à la commune de Festubert, la visière de la casquette municipale lui est manifestement tombée sur les yeux. Comme envoûtée par la promotion de cet outil dans l’air du temps, elle s’y est engouffrée sans réflexion préalable rendue publique . 

 La mise en œuvre de pareil dispositif de visualisation des allers et venues des unes et des autres dans le village, méritait  un DÉBAT PUBLIC. Rien de tel ici encore, mais le simple résultat d’une décision municipale AUTOCRATIQUE ( le fait du Prince ), validée sans plus de débat ( c’est inquiétant ) non plus, par « délibération » du Conseil Municipal.
Or les équipements correspondants ( une vingtaine de caméras dont les performances ne sont pas exposées… ) qui seront installés en entrée de village, à proximité des équipements publics… mais aussi des commerces, lieu de culte… ne font nullement partie des « engagements électoraux ». Les contradicteurs aux présents écrits diront qu’Hubert « ergote » sur ce sujet alors que quelques caméras de vidéoprotection sont déjà installées dans le village. Sauf que demain celles et ceux qui auront accès à ces données numériques, pourront apprécier qui est un fidèle de l’ église, qui fait ses courses dans les commerces municipaux, qui fait du sport ou non… autrement dit suivre les activités « personnelles » des unes et des autres.
Les plus optimistes diront aussi qu’il ne s’agit que d’une EXTENSION d’un dispositif déjà en place. Sauf que le nombre de caméras est multiplié par dix, que les quelques-unes en place sont obsolètes, aveugles dans le noir… et remplacées… Autrement dit, nous avons ici affaire à un dispositif d’une toute autre envergure, généralisé sur le village.
Un processus décisionnel bien famélique aux antipodes de démarches locales participatives. Les outils ne manquent pas  : réunion publique, consultation des citoyens, référendum local, mise sur pied d’un comité consultatif… sont autant de moyens d’associer les habitants à une décision municipale majeure. Nous entrons en effet ici dans un périmètre sensible, portant arbitrage entre LIBERTÉS PUBLIQUES et SÉCURITÉ PUBLIQUE. Sa banalisation ne saurait exempter les gouvernances locales d’explications… à l’heure où les performances techniques sont sans limite. Fort heureusement pour les Citoyens, les services de l’Etat ( Préfecture ) et la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ( CNIL ) restent les derniers remparts contre les velléités invasives à nos portes. Reconnaissance faciale, algorithmique… drone de surveillance sont déjà en fonction, certes par exception, mais le rubicon de la généralisation est si vite franchi. La période que nous traversons qui est assurément anxiogène, où les peurs sont multiples, constitue le « fertiligène » de ces équipements qui poussent comme des champignons. Mais quel est leur réelle efficacité contre les violences faites aux personnes et aux biens ? Cette question fait largement débat. S’il est une « vertu » qui lui est reconnue, c’est celle de déplacer le problème chez le voisin…

Assurément, la Vidéoprotection à Festubert valait mieux que cinq lignes d’une délibération donnant QUITUS à une Intercommunalité en quête d’horizons nouveaux, pour parachever un ouvrage sur le métier, jusqu’à son bouclage… Il n’est ici pas improbable de penser que sur ce même métier, l’OPTION de la Police Municipale Intercommunale ait été échafaudée… au regard des choix faits par huit des dix communes adhérentes à ces compétences du SIVOM du Béthunois. Un avenir proche nous le dira sans doute… A moins que Festubert exhume ses tentatives avortées de consultation populaire à l’occasion des RGPD ( 2021 ) et autre ZAEr ( 2024 ) dont bien peu de Festubertines et Festubertins se souviennent, pour se racheter de ces impasses.

 Comme dans l’Antiquité, les caméras de vidéoprotection ( vidéosurveillance ) auront-elles les mêmes pouvoirs qu’ATHENA ? Pas sûr…