Conseil Municipal du 29 Avril 2024 : RELAIS PETITE ENFANCE – la commune se déleste d’une compétence supplémentaire…3/3

3/3 – Loin de la Petite Enfance, cette dernière publication dédiée au conseil municipal du 29 avril dernier, s’intéresse aux décisions prises par le Maire consécutivement à  l’abandon des matières correspondantes par l’Assemblée Délibérante.
Derrière leur aspect factuel, se cache une stratégie « d’attrape-mouche » un peu trop grossière pour surprendre le premier diptère venu . Celles relatives à la conclusion du bail commercial de la Boulangerie-Pâtisserie communale et des travaux complémentaires sur le chantier de l’Eglise Notre-Dame, en sont l’archétype. Outre leur contenu famélique,  la tardivité de leur « publication » pour la plupart d’entre elles, donne une tonalité un tantinet « infantile » qui ne grandit pas la gouvernance municipale. Décryptage…

Par sa décision datée de la veille de l’avant dernier conseil municipal « TGV » ( 16 avril 2024 ), le maire a conclu un nouveau BAIL COMMERCIAL ( 3/6/9 ans ) pour l’ensemble immobilier communal implanté au 98 de la Grand’rue.
Marquant le point de départ de ce support juridique inapproprié, il confie à la SARL Jean Thomas l’exploitation de la BOULANGERIE-PÂTISSERIE communale ainsi que le droit d’occupation de l’habitation attenante ( ancien presbytère ). De manière singulière mais sans doute non dénuée d’intention dissimulatrice, ce bref compte-rendu ne relate pas le montant des loyers correspondants.
Par souci de complétude, Hubert rappelle ici que les contreparties financières de cette exploitation boulangère relèvent de la compétence du conseil municipal. Ceci dit, le précédent bail conclu avec la Sté « Les Trois Cœurs » faisait état d’un loyer mensuel global de 1 222 € ( hors indexation) se répartissant comme suit :

    • un ensemble commercial de 217 m2 ………………………………………  712 €/mois HT
    • un immeuble d’habitation de 155 m2 ……………………………………..  509 €/mois

Un montant de loyer certes disproportionné au regard des surfaces occupées, mais surtout en décalage par référence à l’ouverture effective de ce service public d’alimentation. Annoncée dès le 06 janvier dernier ( Vœux du maire ), après mise en  concurrence et « âpre sélection »  ( réf. Facebook de la Boulangerie de Festubert ), à la date de rédaction de la présente publication, cet équipement n’est toujours pas opérationnel.
Selon les informations affichées sur la vitrine de ce commerce municipal, cette ouverture d’abord envisagée en mai, est repoussée au début du mois de juin prochain et ce, pour des raisons techniques. Ces dernières intéressent-elles les équipements municipaux ou ceux mis en œuvre par nos jeunes exploitants ? Quelles qu’en soient les raisons, une « mansuétude » de la gouvernance municipale s’impose. Celle-ci peut se traduire par une nouvelle décision du maire, actant la conclusion d’un avenant ( modification ) du bail commercial, pour en repousser la prise d’effet ( pour le local commercial ).

Deux décisions datées du 1er mars dernier ne sont arrivées sur la table des conseillers municipaux fort opportunément ( derrière le processus de sollicitation infructueuse d’un citoyen quelque peu chagrin ), qu’après trois séances de l’assemblée délibérante ( 18 mars, 12 et 16 avril 2024 ). Celles-ci relatent des avenants aux marchés de travaux de l’église Notre-Dame, lot « Charpente et menuiserie » et lot « Maçonnerie et pierre de taille », respectivement pour 738 € HT et 4 629 € HT.
Au-delà du fait que ces décisions ne font pas référence à leur ordonnancement ( s’agit-il des 1er, 2ème, 3ème… ), ni à la consistance des travaux complémentaires, les maigres montants ont de quoi surprendre… Alors que les travaux de traitement de mérule ne devaient concerner qu’un  « réduit » de la sacristie, c’est en réalité tous les bois du plancher intermédiaire qui ont été coupés, traités et rapiécés… Sans parler du démontage des éléments d’ameublement, des plâtres à refaire…
Quant aux travaux complémentaires de maçonnerie, ceux-ci ont manifestement été mal appréciés dès le départ. Des dizaines de m2 de maçonnerie enduite de ciment devaient initialement être défaite de l’enduit, avant hydrogommage et rejointoiement… Or ce parti technique s’est avéré trop optimiste puisque remplacé par une déconstruction de la maçonnerie enduite et une reconstruction à « l’identique ». Un travail de « titan » pour l’entreprise et ses « compagnons » dont il faut saluer le savoir-faire.
Si par pure hypothèse ces montants n’étaient pas fantaisistes, alors il est possible d’en déduire un caractère philanthropique de ces entreprises, ce qui est peu probable, Hubert ayant en mémoire quelque affaire qui a secoué le landernau de la commande publique voilà quelques mois…
De manière tout aussi surprenante, aucun avenant ne vient acter l’allongement des délais d’exécution, sauf à démontrer des levées d’ordre de service. Commencés en décembre 2022, ces travaux devaient se terminer en mars dernier. L’achèvement est désormais annoncé à la fin du mois de mai… Nouveau pari perdu dès l’instant où les échafaudages occupent toujours la « façade Nord », la sacristie attend sa cure de jouvence, de même que les fonds baptismaux… Sans compter sur la pose d’un nouvel escalier pour l’accès à ladite sacristie ainsi que la mise en œuvre du réseau de collecte des eaux pluviales… L’ensemble de ce chantier avoisinant désormais le MILLION d’€ TTC.
En définitive une opération de restauration certes « d’envergure » mais qui manque cruellement de SENS. Le « lustre » extérieur perdra tous ses atouts une fois les portes latérales franchies… Un rafraîchissement intérieur s’impose pourtant dans la foulée et ce, par souci de cohérence. Une conseillère municipale appartenant à la gouvernance municipale et par ailleurs en charge du bulletin municipal « Vivre à Festubert » ( le VAF ) a publiquement ( en séance du pénultième conseil municipal ) repris la proposition correspondante formulée par Ô FAIT HUBERT dès le démarrage du chantier. Mais les réserves financières de la commune le permettent-elles encore? Il est malheureusement permis d’en douter, non par référence aux déclarations du maire par voie de presse (été 2023), mais objectivement au regard des derniers comptes clôturés pour 2023 (réf. notre publication du 28 avril 2024). Ceux-ci colmatent ( bien tardivement ) des brèches financières ( révélées par Ô FAIT HUBERT ) trop longtemps ignorées ( apurement du « passif » de la boulangerie-pâtisserie communale pour 350 000 €, recours à l’emprunt pour plus de 163 000 € pour boucler le financement de la supérette… ). Sans ces négligences et faiblesses de la gouvernance municipale cet édifice cultuel pourrait d’ores et déjà s’inscrire dans une logique d’accueil chaleureux de la communauté paroissiale et sa diaconie, des événements religieux ( mariage, funérailles, baptêmes…) mais aussi des rendez-vous culturels ( concerts, chœurs, expositions, théâtre… ).

Trois autres décisions sont anecdotiques et intéressent l’organisation des Festivités municipales du 13 juillet prochain. Dommage que ces festivités ne franchissent pas le Rubicon de l’originalité marquant ainsi la « nouvelle vie » de notre « belle église » communale. Un VIDEO MAPPING y trouverait une bonne place, le beffroi et son campanile ainsi que le Nartex et son fronton offrant  d’infinies possibilités de rendre « vivant » cet édifice emblématique.  Même s’il n’est jamais trop tard pour mieux faire et que les présentes seront assurément lues…, l’Angelus du matin, du midi et du soir le rappellera aussi à l’oreille de la gouvernance municipale, jusqu’à l’Adour…

Fin.