Conseil municipal du 20 décembre 2023: un isoloir bien commode pour « jeter le bébé avec l’eau du bain »…(1/9 )

1/9  – Ce quatrième et dernier conseil municipal de 2023 de notre village de FESTUBERT signe un tournant dans la vie locale et sera même un marqueur pour les 26 mois qui solderont le mandat en cours.
Cent cinquante minutes de séance pour à peine huit questions délibératives, auront sonné le glas du SIVOM de l’Artois. Pas encore assez sombre, cette soirée aura aussi été celle de l’aumône faite aux personnels municipaux  mais également aux familles dont l’enfant participera à la classe ( verte ) de découverte 2024 ( fin mai ).
En revanche la soirée aura été plus souriante pour la CITOYENNETÉ puisque, au-delà de la dizaine de personnes présentes ( public ), près de trente « followers » ont suivi simultanément les débats en direct sur la page Facebook d’Ô FAIT HUBERT. Là aussi un vrai virage

Notre village de Festubert est-il passé maître dans l’art de se tirer une balle dans le pied ? Pas improbable dès l’instant où cet « enfant gâté » du SIVOM de l’Artois a fait le choix de « dynamiter » le gâteau d’Anniversaire en préparation pour ses cinquante ans en février prochain. Quelques réunions dans le cénacle municipal et un pur exercice de style de présentation de la réforme en séance du conseil municipal, n’auront pas permis aux conseillers municipaux de mesurer toute la portée de leur décision. Un vote à bulletin secret anticipé, n’a pas davantage permis aux acteurs du soir de s’exprimer dans la nuance sur ce dossier qui est devenu le nouveau SPARADRAP de la gouvernance municipale. C’est ainsi qu’a été scellé le sort d’une intercommunalité, certes vieillissante, critiquable… mais réformable.

A terme, se sont les services d’entretien des ESPACES VERTS, d’installation et de maintenance de l’ ÉCLAIRAGE PUBLIC et d’assistance à l’instruction des AUTORISATIONS D’URBANISME… familiers aux concitoyens, qui devront être repensés par chacune des 13 communes concernées. A la MUTUALISATION à parfaire et à « réinventer », la gouvernance municipale a préféré l’ÉGOCENTRISME.
Soixante collaboratrices et collaborateurs de cette structure intercommunale vont ainsi perdre leur affectation historique, pour être redéployés dans les communes concernées. Leurs « agapes » de Noël et de fin d’année auront un goût amer… Hubert se souvient des éloges du maire de Festubert lors du Comité Syndical du 3 juillet dernier, louant avec emphase, l’efficacité d’une collaboratrice de cette structure. Il s’agissait alors d’instruire en URGENCE ( c’est une habitude à Festubert ) le permis de construire du « bungalow » ( oups ) de l’école QUINIO. Hubert implore les cieux que cette technicienne ne lira pas ces quelques lignes avant son réveillon…

Le CYNISME de la commune de FESTUBERT ne s’arrête malheureusement pas là. Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter aux récents articles de presse locale ( L’avenir de l’Artois du 20 décembre-page 19 et Voix du Nord – Edition Béthune/Bruay – page 15 ).

Lors du dernier Comité Syndical du SIVOM de l’Artois, en date du 18 décembre, le Président de cette Interco. fait le point sur le sens du vote des 12 communes qui ont précédé Festubert : 8 ont adopté les nouveaux statuts alors que 4 ( Annequin, Auchy-les-Mines, Haisnes et Violaines ) ont voté contre. La commune de Richebourg malgré des signaux de réserve, a aussi voté favorablement avec des exigences ( bien compréhensibles ) de réforme de la structure. Au terme de cette séance, le Président s’est adressé au maire de Festubert en ces termes : « C’est à toi … ( le maire de Festubert ) doyen des maires du syndicat, de fermer la marche de ce long processus… On se revoit donc après les fêtes, le sourire aux lèvres« . Interrogé sur cette question par la presse, le maire de Festubert est resté fort discret, précisant simplement que les élus et lui avaient tenu plusieurs réunions pour discuter du vote des statuts. Il prend toutefois le soin de préciser : « chacun votera comme il l’entend«  ( sic ).

Signe supplémentaire de ce cynisme, le maire de Festubert déclare : « On est passé en dernier mais on aurait pu voter les premiers« . Mais alors pourquoi ne pas l’avoir fait ? Avait-il en tête une référence Evangélique ? Plus surprenante encore, sa déclaration en décalage avec la réalité quotidienne vécue par ses co-équipier(e)s : « Je ne suis pas dépositaire des votes de mon conseil municipal. Les élus ont voté en leur âme et conscience après l’exposé du directeur… du SIVOM de l’Artois. Nous avons analysé la situation par rapport à notre commune« .
Depuis quand un maire se dispense d’arrêter une stratégie intercommunale, de peser de tout son poids pour montrer un chemin… ? Depuis quand un maire déporte le résultat d’un scrutin sur la tête d’un technicien territorial, fut-il directeur ? Comment les élus ont-ils pu analyser la situation au travers d’un vote à bulletin secret dans la foulée d’un exposé technique ( trop lourd ) de 90 minutes, nourri de 40 « slides » ( diaporama )… ?
Pourquoi le maire de Festubert n’a-t-il pas adopté la même doctrine quand il s’est agi d’adhérer en juillet 2022 ( en urgence toujours – oups ), au SIVOM du Béthunois ( cantine, centres aérés, personnes âgées… ) ? Et pourtant cette Interco. a aussi connu des tempêtes : la qualité de ses repas en novembre 2016 ( Top Chef – M6 ), le déficit chronique du service d’aide à domicile de centaines de milliers d’€ ( suspension en juillet 2023 ).

Comme l’a dit le Président du SIVOM de l’Artois, l’affaire était pliée à l’avance… En point d’orgue, le maire de Festubert d’ajouter : « … je ne veux pas la guerre ( sic )… C’est compliqué pour le personnel du SIVOM mais les treize communes sont obligées de les prendre dans leurs effectifs. C’est dommage d’en arriver à ces situations« . Hubert croit entendre les propos froids d’un liquidateur d’entreprise… et ce, sans passer par la « case » concordataire. Mais au final une position héritière de la déclaration du maire dans son bilan de mi-mandat ( Voix du Nord – Edition Béthune/Bruay du 14 août 2023-page 12 ) : « Maire devient une profession ( oups ) de gestionnaire d’entreprise« . Tout est dit… dans cette antienne hors du temps.

Nonobstant « l’inélégance » factuelle de cette décision, celle-ci, au-delà de son « effet domino » sur au moins huit autres communes, aura des conséquences très concrètes dans l’architecture municipale de Festubert ( mais pas que ), tant sur les plans humain, budgétaire et fiscal. Pas sûr que les éléments qui seront abordés lors des prochaines publications aient été développés par la gouvernance municipale dans ses séances de « coaching » en amont de la décision fatale.
Hubert est même convaincu que toute la lumière n’a pas été faite sur ce dossier comme ce fut le cas lors de l’adhésion au SIVOM du Béthunois. Autrement dit, bon nombre d’élus ont validé un choix orienté et partial. Et tant pis pour la « pétaudière » qui s’annonce. Le maire de Festubert regarde déjà ailleurs, en direction du SIVOM du Béthunois sans doute, pour lui « filer » le « bébé » ou plutôt le mistigri…

À suivre