FESTUBERT la RENTIERE : HUBERT rend à Claude ce qui revient à Claude … un Maire qui mérite bien mieux que l’oubli.

Par la présente publication, Hubert crée un temps de respiration pour les lecteurs impatients de prendre connaissance de la suite du dernier conseil municipal du 29 mars dernier. Comme promis, il revient ici sur la thématique du SIZIAF ( Syndicat Intercommunal pour la Zone Industrielle d’Artois-Flandres, connu par l’implantation de « La Française de Mécanique » ) et surtout sur la rente financière qu’il représente pour Festubert.
Cette parenthèse n’est pas sans intérêt pour comprendre les faiblesses municipales dans ses dernières décisions qui feront l’objet de prochains développements nourris. Mais c’est aussi une œuvre de mémoire pour le maire ( 1964/1983 ) de Festubert – Claude-Bonhomme – cheville ouvrière du SIZIAF ( 1967 ) avec dix neuf autres collègues.

Pas vraiment un JACKPOT mais cela y ressemble. Le retour sur investissement des engagements financiers consentis par Claude BONHOMME –  ( pour le compte de la commune ) à la fin des années 1960/début 1970, pour la réindustrialisation d’un bassin d’emploi perdant son industrie charbonnière, s’est traduit pour Festubert par des millions d’€uros de « dividendes » ( à faire pâlir le meilleur trader du CAC 40 ). Mieux que des dividendes du reste mais plutôt une « ASSURANCE TOUT RISQUE ». Une rente en somme qui n’a que l’inconvénient de subir l’érosion monétaire…

Les rétentions d’information de la gouvernance municipale n’auront pas eu raison de la course au « TRESOR » d’Hubert. Alors que dans les années 1990, le « retour » ( erratique ) annuel du SIZIAF ( reversement de la taxe professionnelle de La Française de Mécanique… ) tutoyait les 200 000 € ( 149.441 € en 1990, 163.183 € en 1991, 202.222 € en 1992, 185.810 € en 1993, 192.927 € en 1996… )*, le SIZIAF s’est transformé en une poule aux œufs d’or. Pour mettre un terme aux fluctuations des dotations annuelles ainsi qu’aux « envolées » de celles-ci, le SIZIAF a pris la décision en 2006, de forfaitiser « à vie » les dotations communales. Pour Festubert celle-ci a été fixée à 401 810 € ( oups ), son reversement passant par la CABBALR ( compétence économique ) depuis 2012. Par le jeu des compensations de transferts de charges ( déchets ménagers, eaux pluviales… ), cette dotation annuelle est désormais de 386.303 € ( chiffre issu du compte administratif 2022 ) et ce, jusqu’à la nuit des temps. Seule l’érosion monétaire aura raison de cette dotation « céleste ».

Mise en perspective, cette dotation « SIZIAF » donne le tournis à celles et ceux qui s’intéressent aux finances communales :

    • elle représente plus de 37% des recettes communales ( récurrentes de l’ordre d’1 million d’€ )
    • elle dépasse allégrement les recettes fiscales ( impôts fonciers payés par les propriétaires de Festubert = 289.443 € )
    • et plus encore les dotations de l’Etat et autres collectivités se cantonnant à 167.500 €
    • elle questionne à nouveau sur le paradoxe des fiscalités additionnelles « SIVOM de l’Artois et du Béthunois… »

Lorsque plus du 1/3 du budget communal est fondé sur pareille rente financière, il est tentant de s’attribuer la palme de « bonne et saine gestion » ( oups ), au travers :

    • d’une fiscalité « concurrentielle »
    • de trop rares investissements « autofinancés »…
      • tout en s’abstenant d’en rappeler la « paternité »…

En se mettant dans la peau d’un modeste « Rouletabille », Hubert a enfin percé un des derniers mystères du FORT ALAMO ( la mairie ). De cette exhumation financière, Hubert y voit un nouveau marqueur mettant par terre la LÉGENDE et la FABLE municipales en matière financière.

En revanche Hubert ne peut que saluer la mémoire de Claude BONHOMME, ( qu’il n’a pas eu l’honneur de connaître ) qui aura fait preuve à son époque, d’une SOLIDARITÉ et d’une VISION Intercommunales hors du commun. Il formule le vœu que la municipalité sache honorer et « sanctuariser » les vénérables serviteurs de la commune de Festubert afin d’éviter qu’ils ne tombent dans l’oubli.

  • *chiffres issus des comptes administratifs et budgets.