Conseil municipal du 05 octobre 2022 : une assemblée rattrapée par le « QUIET QUITTING »… ou la démission silencieuse.(3/10)

3/10  – Un examen des offres bien singulier dont le romancier Serge RUBIN ( Le mystère de la chambre noire ) aurait pu faire son miel tant le processus qu’Hubert va ici vous exposer apparaît énigmatique.
Aux antipodes de la collégialité et du pluralisme pour l’examen des offres, la gouvernance municipale s’est abandonnée au seul architecte, certes talentueux mais seul  juge et partie dans ce dossier. Comme si la commune de Festubert avait renoncé à ses prérogatives de maître d’ouvrage et à son rôle de garant de la transparence du processus.

Etonnamment, la gouvernance municipale n’a pas jugé utile de réunir la Commission d’Appel d’Offres pour, si ce n’est ouvrir les plis, émettre un AVIS sur les différentes propositions des entreprises « soumissionnaires ».
Or, dans ce type de processus portant attribution de marchés publics de travaux d’un montant ( 800 000 € TTC ) conséquent, il est d’usage de garantir une collégialité et une diversité dans l’analyse des offres et une validation à chaque étape de la négociation ou « mises au point » avec les entreprises candidates.
Tout au contraire, la conduite de la mise en concurrence a été abandonnée entre les mains d’une seule et même personne ( elle n’a sans doute pas eu le choix – oups ), comme si la gouvernance municipale était soulagée de lui « transférer » cette responsabilité. Par cette méthode, la gouvernance municipale a cautionné un principe jeté aux orties depuis bien longtemps : on ne peut être JUGE et PARTIE.
Sans ici mettre en doute la probité de l’architecte, il n’est pas sain et raisonnable de lui faire porter la seule responsabilité du choix des entreprises. Ce n’est pas une validation finale de ses propositions par l’assemblée délibérante qui peut lever tout doute sur l’efficience de ce processus…
Les propos de l’architecte au terme de sa présentation en dit long sur sa probable gêne dans ce dossier :  » Je ne touche pas un centime des entreprises« . « Pour d’éventuels travaux complémentaires sur ce chantier, je ne demanderai pas d’honoraires complémentaires sauf si vous me demandez de concevoir une piscine au pied de l’édifice religieux… ». Il pensait sans doute à l’épisode évangélique apocryphe du Bain de l’Enfant Jésus…

Mieux encore, la commune de Festubert comptant plusieurs architectes, tous plus talentueux les uns que les autres, la gouvernance municipale aurait été encore mieux inspirée de les associer à cette collégialité sus-évoquée. L’association à une commission d’appel d’offres (informelle) de PERSONNALITÉS QUALIFIÉES, est chose banalisée dans bon nombre de collectivités publiques. Au-delà de la corporation des architectes, pourquoi ne pas avoir associé une ou plusieurs personnes de la communauté paroissiale. C’est aussi un moyen de créer une synergie en amont d’un chantier qui aura inévitablement des répercussions sur l’activité paroissiale…

À SUIVRE