Conseil municipal du 15 juin 2022 : une séquence de « JE T’AIME MOI NON PLUS » avant les Baisers de la mort…( 2/4 )

2/4 – Après « feu l’Arlésienne » de la Supérette communale, voici venu le temps de son exploitation. Moins de deux lignes consacrées au projet délibératif pour un investissement de l’ordre de 500 000 € TTC, loué pour la modique somme de 900€ (HT) par mois. Une illustration supplémentaire de la « transparence » municipale. La présentation quelque peu « improvisée » de la prochaine « gérance » de ce commerce de proximité ne grandit pas la gouvernance municipale.

Sans avoir été annoncé en amont de l’ordre du jour de ce conseil municipal, l’exploitant inaugural de la supérette communale, comme « sorti du chapeau », est venu présenter son projet commercial. Ce nouvel entrepreneur compte démarrer l’exploitation de ce commerce de proximité au mois de septembre prochain, sous la bannière de PROXI CARREFOUR mais sans exclusivité de ce dernier.
La force de ce projet tient dans la modération des prix et les amplitudes horaires d’ouverture au public. Ces derniers incluent une ouverture le dimanche matin ( 8hres30/13hres ) et une fermeture le lundi. Outre la vente de denrées alimentaires, l’initiateur compte élargir rapidement le périmètre commercial aux livraisons à domicile, Point relais Colis, la Française des Jeux ( si c’est possible ) et compte même développer le concept « CLICK & COLLECT » dans un deuxième temps. Le recrutement d’un salarié (priorité à Festubert) à mi-temps est prévu dès le démarrage de l’activité, indépendamment du soutien familial.

Bien que le chantier de cet équipement municipal ne soit pas terminé à l’heure où Hubert écrit ces lignes, le gérant « sélectionné » (oups) mettra à profit les mois de juillet et août pour commander et installer les matériels… La question est de connaître la consistance de ces derniers.
Si Hubert se reporte au dossier de permis de construire, les rayonnages font partie du projet et sont à la charge de la commune. Si Hubert se reporte à une des dernières délibérations du conseil municipal (conseil d’avril 2022), le local doit être loué « nu »… Difficile de savoir à l’instant où est placé le « curseur »…
Aux équipements « résiduels », s’ajoute notamment un loyer modéré de 900 € HT/mois. Cette tarification « mise sur la table » au cours de la séance, loin des prix locatifs du marché, confirme la mission de service public (commerce de proximité) de cet équipement municipal.
Un bémol néanmoins quant à la conformité du loyer au regard de la réglementation en vigueur vis-à-vis des règles de respect de la concurrence. Ce loyer d’à peine plus de 5 € /m2/mois (pour 167m2) est bien en-deçà (+ de 50%) de la valeur locative moyenne d’un tel bien, d’autant que celui-ci est neuf, équipé de 12 places de parking, d’un accès pour livraison… Bien évidemment ces conditions déséquilibrées vis-à-vis des commerces alentours et de la préservation des deniers publics, ne peuvent que pousser l’hologramme d’Hubert à s’y intéresser de plus près…

Alors que l’adjointe en charge de la communication lui (le « gérant ») recommande de vendre du pain blanc, en complément des produits bio de la boulangerie-pâtisserie communale (sic), le maire prend le contrepied de sa collègue pour affirmer un principe : à Festubert on propose de la complémentarité mais pas du concurrentiel. Il sera donc difficile pour l’adjointe concernée, après avoir mangé son pain bis, de manger son pain blanc… Il ne sera pas plus facile pour les prochains clients de cette supérette, d’y trouver charcuteries et autres cochonnailles, viandes sous vide, légumes, boîtes de petits pois, pizzas … dès l’instant où ces produits sont déjà vendus par d’autres commerçants locaux.

Enfin deux dernières  « perles » sur le sujet :

A la question de la conseillère municipale revenue dans le giron de la majorité municipale (article précédent), relativement au nombre de candidats ayant postulé pour cette exploitation commerciale, le maire lui répond qu’il n’y a eu qu’une seule candidature… Un vrai « baiser de la mort » …

Quant à l’optimisme municipal sur cette affaire, le maire s’appuie sur une zone de « chalandise » couvrant la population de Beuvry/Gorre (comme pour la boulangerie-pâtisserie communale…)Ne prendrait-il pas des vessies pour des lanternes… ou les Festubertins pour des « pouillards »…? Vivement que le rideau … métallique se lève!

A SUIVRE…