Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi): un document plus que jamais HORS-SOL à Festubert…3/4

 

3/4 – Au-delà de sa proposition de création de deux emplacements réservés ( ancienne salle paroissiale et immeuble « Playout » ), l’association citoyenne Ô FAIT HUBERT est allée plus avant encore dans la chair de ce dossier d’enquête publique, en proposant une Orientation d’Aménagement et de Programmation ( OAP ) en CŒUR de VILLAGE et la suppression de la servitude dite des « 100 mètres » autour du cimetière britannique de la rue de Béthune.
La première proposition part du constat de la réserve foncière à l’arrière des mairie et école et du programme de rénovation de l’église. La seconde cherche à mettre un terme à un outil juridique frappé d’obsolescence.

Près de deux hectares d’emprises foncières non bâties, propriétés communales, situées à l’arrière de la mairie et de l’école et au pourtour de l’église Notre-Dame, devraient faire l’objet de toutes les attentions ( et convoitises ), tant leur positionnement en cœur de village est stratégique. Très concrètement, il s’agit de l’emprise foncière du terrain de football et ses abords ainsi que la place de l’église Notre-Dame et son pourtour.

Alors que la plupart des communes périurbaines mettent en place des outils visant à dessiner un CŒUR de VILLAGE agréable, dynamique, apaisé, fluide, concentrant services publics et services de proximité, logements adaptés…, il est stupéfiant d’observer que cette question reste le cadet des soucis de la gouvernance municipale. Le PLUi en cours de modification ne traduit aucune vision d’ensemble sur ce secteur, la municipalité préférant semble-t-il le statu quo.

Ô FAIT HUBERT pense au contraire, comme celles et ceux ayant participé à la réunion d’information du 04 avril dernier, que ce cœur de village mérite toutes les attentions requises et donnent lieu à l’écriture d’un PROJET PARTAGÉ avec la population.
Tel est le sens de la proposition d’Ô FAIT HUBERT visant à mettre sur pied un périmètre d’Orientation d’Aménagement et de Programmation ( OAP ). Au travers d’un tel outil, il s’agit ici de définir un projet d’aménagement concerté avec toutes les parties prenantes ( population, acteurs économiques, associations… ). Bien évidemment en amont d’une telle démarche, il appartient au préalable à la gouvernance municipale de proposer ce qu’elle entend faire :

    • d’un terrain de football et ses abords de plus d’un hectare et demi qui, outre ses frais d’entretien…, ne sert que trop ponctuellement aux enfants de l’école et des Centres Aérés et hypothétiquement, à un tournoi de foot à 7…
    • d’une église « prochainement » rénovée sur son extérieur ( mais peut-être aussi dans ses usages ? ), démunie à ses pieds d’un lieu partagé ( la place et son pourtour ), correspondant à l’attente des multiples usagers et « servants »… mais aussi contraint par une mitoyenneté susceptible d’être remise en cause…

La gouvernance municipale, sur ce sujet capital comme sur tant d’autres du reste, est étrangement muette… ( ou en panne d’idées ? ). Il n’est pas sûr que la CABBALR ( Communauté d’Agglomération Béthune-Bruay, Artois Lys Romane ) lui serve d’aiguillon tant son avis ressemble à de « l’eau tiède » : « La création d’une OAP en zone Urbaine est possible mais non obligatoire. Aucune OAP n’a été portée à la connaissance de la CABBALR sur ce secteur. De ce fait, l’OAP ne sera pas créée dans le cadre de cette présente modification. Nous vous ( Ô FAIT HUBERT – oups ) invitons à développer votre proposition et à la représenter au moment de la concertation dans le cadre de l’élaboration du PLUiH de la CABBALR ».

Que les lecteurs d’Hubert ne désespèrent donc pas, puisque contrairement à la gouvernance municipale, la CABBALR nous incite ( mais est-ce bien utile ? ) à un  travail de fond sur la durée…

Quant à la proposition d’Ô FAIT HUBERT relative à la suppression de la servitude des « 100 mètres » autour du cimetière britannique de la rue de Béthune, celle-ci n’a pas récolté meilleur sort malgré un contexte juridique incertain. Outre l’enjeu « paysager » contestable de cette fenêtre verte, celle-ci vient surtout contrarier la « constructibilité » des propriétés bâties voisines ( incluses dans ce périmètre des 100 mètres ). En réponse à l’argumentaire développé, la CABBALR répond :

« Cette servitude avait été instaurée par l’État, et reprise en tant que telle lors de l’élaboration du PLUi. Aujourd’hui, ce type de servitude a disparu. Cependant … la suppression de ce zonage ne pourra intervenir que dans le cadre de l’élaboration du PLUiH … ».

Autrement dit, bien que ce type de servitude ait disparu de la panoplie des outils d’urbanisme, les règles de droit ne permettent pas d’effacer celles existantes dans le cadre de la procédure de modification en cours… Il faut donc « attendre » l’élaboration du nouveau PLUiH – échéance 2026/2028 – pour « gommer » un « trait de compas » bien embarrassant pour les riverains.
Ici encore, Ô FAIT HUBERT constate l’inertie de la gouvernance municipale dans cette affaire, notamment en 2016 lors de la dernière modification « avortée » du PLU du SIVOM de l’Artois… S’ajoute même à cette inertie, une obstination municipale à empêcher toute initiative d’amélioration d’habitat dans un périmètre que l’on sait « hors du temps »…

Une proposition d’OAP possible mais qui reste à travailler et une servitude obsolète mise en évidence aux lieu et place de la gouvernance municipale : Ô FAIT HUBERT ne peut qu’être encouragé à travailler ses sujets plutôt que de goûter aux Tropismes des fins de semaine…

A SUIVRE