Conseil Municipal du 06 Avril 2022: la Boulangerie-Pâtisserie et la Supérette communales bientôt sur Airbnb…(8)

8 – Si les animateurs d’Ô FAIT HUBERT n’ont aucun don dans la confection des étoffes ( Réf:  Les habits neufs de l’Empereur – conte d’Andersen précité article n° 7 ), en revanche ils sont à même de faire tomber le « carton-pâte Potemkine » de la comptabilité communale, pour en livrer l’essentiel à leurs lecteurs.
Grâce à des chemins de traverse, ces derniers comprendront mieux les mythe et légende de la gestion municipale de Festubert. Il leur sera permis de comprendre que la comptabilité irréprochable est insuffisante : l’analyse cherchera à repérer le SENS de l’action municipale… Mais l’exercice ne s’annonce-t-il pas vain… ?

De manière coutumière, les mouvements financiers réels ( dépenses et recettes ) de l’exercice 2021 présentent la singularité d’un décalage préoccupant avec les prévisions budgétaires. Ces dernières ressemblent de plus en plus à des « cases » remplies, de sorte à sauvegarder un équilibre prudentiel sans véritables objectifs.

Les comptes des ressources et moyens ordinaires du budget principal de la commune, de même que ceux dédiés aux investissements, illustrent sans trop de difficulté les approximations dépensières de la gouvernance municipale :

                                                                             Crédits ouverts               Crédits consommés

    • Fonctionnement/Dépenses                    1 208 K*€                 857 K€
    • Fonctionnement/Recettes                          928 K€                    945 K€
      * = milliers d’€

Les recettes n’appellent pas d’observation particulière ( le résultat est « dans un mouchoir » ), ceci étant le résultat  de finances communales dépendant de plus en plus de dotations (  Etat, CABBALR…  ) dont les montants sont bornés bien à l’avance.

En revanche pour ce qui est des dépenses, le scrutateur des comptes ne peut qu’être surpris de l’écart ( 30% ) de plus de 350 K€ entre crédits ouverts et crédits consommés, soit une fois 1/2 le produit annuel des impôts directs locaux ( taxe foncière ).
Comment un tel delta est-il possible et ce, depuis des années… Nous touchons ici les limites de la gouvernance municipale. Sous des atours de sérieux et d’expertise budgétaire, il s’agit en réalité d’un LOTO avec des cases à remplir… ou même un jeu « QUI VEUT GAGNER LE MILLION »…

Parce que le fond de l’affaire est bien là : depuis plus de 15 ans, la gouvernance municipale a thésaurisé des excédents budgétaires dans une logique d’autofinancement des investissements ( zéro emprunt ).  Sauf qu’une telle démarche, qui du reste peut avoir sa pertinence, ne va pas jusqu’au bout de la « stratégie » correspondante.
Ces excédents devant répondre à un objectif d’investissement, ils doivent dès lors être capitalisés chaque année à cet effet. Or rien de tel puisque ceux-ci sont « confortablement » maintenus pour « l’ordinaire » ( fonctionnement ). Ce million d’€ devenant alors « encombrant », la gouvernance municipale utilise la « ficelle usée » du gonflement des crédits de dépenses pour sauvegarder l’équilibre budgétaire.

En définitive, les stratèges municipaux n’ont fait que bâtir une légende ( et bien davantage ) comme Andersen…

A SUIVRE…