C’est inédit en France: un Huis Clos OUVERT… à l’œil des caméras !

Mais quelle mouche a donc piqué le Maire pour faire preuve d’autant de témérité pour la séance du Conseil Municipal de demain soir à 19 heures à la Salle des Fêtes ? Une séance à huis clos sous l’œil des caméras ( oups ), c’est inédit en France ! Le paradoxe est tel qu’Hubert penche plutôt pour la présentation de la pièce de théâtre éponyme HUIS CLOS de JP Sartre. A moins que ça ne soit plus simplement une séance de Conseil Municipal  » hors de la présence du public  » pour raison sanitaire…

Il n’y a aucun doute à ce que cette séance du conseil municipal sera bien inspirée de cette pièce de théâtre dédiée à l’existentialisme. Cette pièce débute par un procès à huis clos ( en enfer ) où chacun des personnages juge et est jugé sur les actes de son existence. Il n’y a ni bourreau, ni instruments de torture physique :  » l’enfer c’est les autres  » selon l’un des protagonistes… Au travers des trois personnages – Garcin, Inès et Florence, le dramaturge y traite de la question du rapport à autrui
Hubert fait ici le lien avec la  »  Nausée  » du même auteur contre laquelle l’homme peut utiliser sa liberté de pensée, de choix et d’action. Dans Huis Clos, contempler sa vie est une forme de torture mais l’homme doit choisir et faire des choix qu’il peut assumer pour l’éternité. Huis Clos invite ainsi plus à faire quelque chose de sa vie qu’à la subir

Un huis clos est par définition une séance qui se tient  » porte fermée « , en raison des sujets débattus ou pour des mesures d’ordre public. Seul le conseil municipal peut décider d’un huis clos après ouverture de la séance. A cette première anomalie, s’ajoute celle de la diffusion annoncée des débats par caméra interposée.
Deuxième anomalie dès l’instant où le huis clos est fait pour exclure le public de la connaissance d’un sujet  » confidentiel  » ou pour éviter tout trouble  à l’ordre public. Le huis clos c’est comme le secret du confessionnal : rien ne doit en sortir ! Or il n’y a rien d’ecclésial dans cette séance : qu’un ordre du jour classique qui traite de beaucoup de questions courantes…
Sauf un point peut-être : les travaux de rénovation de l’église Notre-Dame. Ce sujet mérite-t-il une telle précaution ?

Pour dire les choses plus clairement, Hubert y voit une manœuvre supplémentaire du maire pour évincer quelques  » troublions  » supposés de la séance du conseil municipal. Au huis clos, il aurait été mieux inspiré ( et plus courageux ) de prendre une interdiction de présence du public pour raison sanitaire. Cette motivation trouve d’ailleurs son corollaire dans la vidéo diffusion en direct annoncée.

Par cette inauguration municipale de la vidéo diffusion, le maire marche dans les pas d’Ô FAIT HUBERT. Cette dernière y voit la reconnaissance de son initiative pourtant qualifiée par le maire d’illégale et dénoncée pour  » ses zooms  » ( oups ). Hubert est impatient de suivre les débats, non dans son canapé mais dans le  » divan de Chapier « . Dommage que la mairie ne diffuse pas les débats en  » mode WEB  » pour toucher un maximum de public : il se murmure dans le village que ce dernier n’est pas encore au point. Patience donc !

Le maire et son équipe se sont engagés sur une voie étroite, escarpée et dangereuse. Ô FAIT HUBERT ne sera pas le SHERPA qui soulage l’escalade.

Pour les curieux et courageux : l’ordre du jour est affichée à la porte de la mairie ( oups ). Il est prudent de s’équiper d’un parapluie et d’une lampe torche pour celles et ceux qui sont impatients de le découvrir