Le conseil municipal du 13 avril 2021 au fil de l’Ô : une révision des tarifications de cantine et de centres de loisirs qui en dit long sur la gestion municipale… ( 1/3 ) )

 

Dans ses points 11 et 12 de l’ordre du jour du conseil municipal du 13 avril dernier, l’assemblée délibérante a eu à se prononcer sur la révision de la tarification des repas servis à la cantine et des centres de loisirs de juillet prochain.
D’apparence anodines, ces décisions révèlent en réalité, de grosses faiblesses de gestion mais surtout une absence de stratégie tarifaire. Pire encore, la commune « s’exonère » sans scrupule semble-t-il, de ses obligations juridiques et financières résultant de l’organisation municipale des centres aérés
Hubert le reporter devient ici « lanceur d’alerte« .

A partir du 7 juillet prochain (la veille du démarrage des centres de loisirs du 8 au 30 juillet 2021), le tarif unitaire des repas à la cantine municipale passe à 2,80€ (5,60€ pour les enseignants et occasionnels…), soit une augmentation uniforme de 5 Cts d’€ pour ces deux tarifs et ce, après trois années de stabilité de ceux-ci.
En écoutant les débats, l’auditeur apprend comme les conseillers municipaux, que ces tarifs n’ayant pas bougé depuis plusieurs années (2018) et qu’il convient donc d’augmenter ces tarifs « symboliquement » (sic).
Pourquoi en 07/2021 ? Pourquoi une augmentation de 1,8% alors que l’inflation au cours de ces trois dernières années a été de 3,4%…? Aucune explication n’est donnée par le maire et plus grave encore, aucune demande de précision n’est sollicitée par les conseillers municipaux…
Cette révision de la tarification semble résulter d’une vieille « routine », comme si la gouvernance municipale s’était souvenue de la nécessité de sortir ce dossier du tiroir…
Aucune référence à l’évolution des conditions économiques, aucun lien avec le prochain contrat conclu entre le SIVOM du Béthunois et la commune (et ses tarifs unitaires – non connus à ce jour…)… Pire encore, aucune étude n’a été entreprise pour vérifier la pertinence de ce tarif unique alors que beaucoup de municipalités adossent leurs tarifications  en fonction du quotient familial du foyer (les revenus et allocations…).
Quant à la gratuité des repas ou les repas à 1 € pour les familles les plus modestes, elle n’a même pas effleuré l’esprit de la majorité municipale : à croire que la crise sanitaire et ses dégâts sur l’emploi ne sont pas passés par Festubert…
Et pourtant l’Etat encourage ce dispositif de tarification « sociale » pour les familles en situation de précarité (depuis 2019…) : il subventionne à hauteur de 3 € le repas servi aux enfants des familles modestes… La gouvernance n’a semble-t-il pas vu cette « opportunité »… « à la subvention » … Un repas facturé 1 € et subventionné à 3 € = 4 € … contre 2,80 € … Quand on vous dit que la gouvernance peut mieux faire…

Hubert note d’ailleurs le paradoxe avec le point suivant dédié aux Centres de Loisirs, qui fait référence au quotient familial … mais il faut dire que c’est un passage obligé pour bénéficier des aides de la CAF… (les sous, toujours les sous!).

Cette révision tarifaire de la cantine n’a pas fait l’unanimité puisque deux conseillers municipaux ont voté contre et un conseiller s’est abstenu (la minorité municipale).

A suivre